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PREMIER LIVRE.Jusque page 37.


J.NATAL











BLEU FAUVE ET OR



La Folle Légende

Des squats célestes

RACONTÉE ET MISE EN SCÈNE A TRAVERS LA VIE D'UN DE CES FOLS POÈTES





LA TRÈS NOUVELLE POÉSIE POST-MODERNE





FICTION- POÉTIQUE

(UN MANUSCRIT INACHEVÉ)

PREMIER LIVRE











PRE-MANUSCRIT CORRIGE (Mais non totalement révisé)

Pas de publication même restreinte sans accords de l'auteur SVP



























































"Nous sommes des créateurs de l'éphémère, ne pas laisser de traces, mais une légende." Wang, artiste underground. Mars I999.PÉKIN.












"LE POÈTE EST UN PARASITE SACRE" (Houellebecq )



































PREMIÈRE PRÉFACE PROVISOIRE 1999



La folle légende des squats célestes telle que je la rapporte ici, ressemble à une pure fiction, on m'en fera le reproche, car cette fiction semblera complètement dénaturer ce qui se tient derrière, c'est à dire un mouvement artistique qui a réellement existé, et dont le contenu est certainement plus riche plus coloré et plus varié que la vie d'un seul héros comme celui qui est mit en scène, qui a tendance à mythifier continuellement la réalité. Si j'avais été le grand Balzac, j'aurais pu sans doute écrire le roman idéal des squats célestes, c'est à dire montrer le mouvement tel qu'il était dans toute sa diversité et dans tout son ampleur en grossissant les traits seulement là où s'était nécessaire, malheureusement, je n'étais pas le génial Balzac, j'ai du me contenter pour ma part de la vision d'un étrange poète naïf exalté, souvent phraseur ou inexpérimenté pour extraire cette légende de l'oubli ou semblait la condamner à vivre son impuissance à la dire. J'ai du faire preuve de patience, en l'écoutant parler ; je me suis en maintes occasions surpris à l'encourager, car son moral souvent avait tendance à flancher certains jours je me mettais à le regretter, car j'avais l'impression de devenir gaga en l'écoutant, pourtant j'ai fini par me laisser bercer par ses paroles, et j'ai finalement fini par l'admettre à mes côtés. Je souhaite qu'il en soit de même pour ceux qui liront ce récit, qu'ils fassent preuve d'un peu de patience, qu'ils essayent de faire taire pour un temps leur mauvaise humeur face à son apparition et peut être finiront - ils par admettre à leurs côtés, cet insupportable phraseur qu'est BEL-ASTRE, même si ce qu'il leur raconte leur paraît en mains endroits à la limite du supportable, ils auront toutes facultés pour juger à la fin du récit si LA FOLLE LÉGENDE DES SQUATS CÉLESTES qui est aussi LA LÉGENDE DE LA NOUVELLE POÉSIE ,LA POÉSIE POST-MODERNE était bien aussi folle que l'auteur le prétend, et si elle valait la peine d'être répétée ou s’il était préférable qu'elle reste dans l'oubli pour toujours vu qu'elle était aussi mortifiante que l'ennui.





S.J.D . PARIS 99






Ancienne préface écrit en 2007 alors que la première partie de la Légende était à peine terminée,manquaient plusieurs fragments que J (NATAL)à complété en début d'année 2014, bouclant ainsi presque définitivement le manuscrit de la première partie.

Préface







Les écrits inachevés font partie d’un vaste réseau de tentatives romanesques réalisées par J cet auteur - inconnu- qui traverse ma vie et ma mémoire. Pour certains l’idée qu’on puisse donner à lire un manuscrit, ou des manuscrits qui sont encore inachevés cette idée leur paraîtra scandaleuse. Pourtant l’idée est séduisante, de ne montrer que des fragments d’une œuvre écrite, ou en train de s’écrire; même si on ne sait plus ce faisant, si on à à faire à un procédé volontaire ,à une simple façon de faire due à une paresse ou à une impuissance de l’auteur où à un plan préétablit dans une œuvre qui serait volontairement vouée au culte du fragment.

Dans le cas de J (NATAL)l’auteur dont je parle, on est en droit d’osciller perpétuellement entre ces trois opinions , car il les remplit toutes probablement.Toute sa vie d’écrivain, il a entassé des notes et des projets de récits , dont les trois quart ne se sont jamais réalisés.J qui pourrait se considérer comme un auteur raté, n’a pas pourtant le sentiment de mal faire lorsqu’il donne à lire des - fragments des récits- qui peuplent son univers d’écrivain en perpétuelle rémission.Sa fascination,pour les œuvres dont on aperçois l’amplitude seulement à travers la transparence de leurs propres inachèvement à travers les absences, les ratures et les hésitations ,cette fascination provient peut être de l’amour qu’il portait lorsqu’il était adolescent aux tableaux d’art moderne ;en particulier à ceux de Picasso, le grand maître des tableaux - à l‘arrêt - même à l‘arrêt en début de construction. Pourquoi ces œuvres - à l’arrêt - le fascinait elles autant , pourquoi les trouvait t’il souvent si belles qu‘il semblait défaillir? Dans une œuvre inaboutie,


voyait il plus que dans une œuvre finies?Croyait il que la seule esquisse puisse supplée à l’œuvre finie, voir la remplacer. La fascination exercée par ces œuvres suspendues à un travail à venir , répondait elle pour lui à un dénis de création?Tentait il d’abolir à sa manière la fuite du temps qui s’inscrit irrémédiablement à travers une œuvre une fois sa fin annoncée; la chute la mort et la plongée dans le néant de la création, ces affres que subissaient tous les écrivains à la clôture de leur œuvres, voulait il y échapper?Il est probable que J ignores lui même pourquoi, il en est venue à pratiquer cette manière d’écrire - à l’arrêt- par fragments; il presque probable que cette manière d’écrire correspondance de sa part à une défaillance que certains n’hésiterons pas à traiter de solipsisme; pourtant il a fait de cette manière ,une technique à part entière, dont il revendique pour une part la formule dans LES ÉCRITS, c’est à dire dans cette série de textes autobiographiques , qui retracent sa vie sous des formes romanesques roboratives ou sous formes d'écrits intimes qui ressemblent à des brouillons.

La folle légende , le texte dont nous avons publié la première partie à t’elle des chances de jamais paraître un jour? J résistera t’il à son désir de laisser ce texte à demi achevé?;Difficile de le savoir .La vie de l’écriture telle qu'il la conçoit n’est pas celle qui ordonnes le monde littéraire . J est un auteur de l’absolu plaisir d’écrire écrire des textes ne lui suffit pas; il ne jouit pleinement de leur état, qu’à travers le plaisir pervers de les abandonner en cours de construction.



PARIS.

MARS 2007









LA PREMIÈRE PARTIE DU RÉCIT (LE PREMIER LIVRE)SE PASSE A LA FIN DES ANNÉES SOIXANTE DIX, ELLE RACONTE L'HISTOIRE D'UN POÈTE INCERTAIN AU CORPS DE CRISTAL BLANC, ON LE VOIT FAIRE LA RENCONTRE DE CELLE QUI S'APPELLE DÉSIR, PUIS DE CELLE QUI S'APPELLE FEU D'OR,ON LE VOIT PASSER DANS LES DERNIERS SQUATS CÉLESTES DE CES ANNÉES LA; CEUX QUI LE CONNAISSENT L'APPELLENT BEL ASTRE.

LA DEUXIÈME PARTIE (LE DEUXIÈME LIVRE)RACONTE SOUS UNE FORME IMAGÉE LA NAISSANCE D'ART CLOCHE ,LE GROUPE SOUTERRAIN QUI A DONNE NAISSANCE AUX SQUATS D'ARTISTES AU DÉBUT DES ANNÉES 80.GROUPE MYTHIQUE DONT LA LÉGENDE S'EST PERPÉTUÉ FORT LONGTEMPS A TRAVERS LA MÉMOIRE DES ARTISTES DE L'ART URBAIN DE CES ANNÉES LA AVANT QU'ILS NE FINISSENT FAUTE DE MYTHE RAPPORTE PAR ÉCRIT PAR L'OUBLIER.CETTE PARTIE N'EST PAS TOTALEMENT TERMINÉE CAR L'AUTEUR DE CES RÉCITS AFFAIBLIT PAR L'AGE A RENONCE TEMPORAIREMENT A LA METTRE EN SCÈNE .LE TROISIÈME LIVRE QUI RACONTE LA LÉGENDE DE BEL ASTRE DEVENU UN HÉROS SOUTERRAIN NOMME BLEU SQUAT NE SERA PROBABLEMENT JAMAIS ÉCRITE ,C'EST DU MOINS MON AVIS CAR L'AUTEUR DE CES LIGNES J.NATAL EN A MARRE DE PARLER POUR RIEN ,IL MARCHE SILENCIEUX DANS LE VIDE D'UN MONDE HABITE PAR LA SUPERFICIALITÉ ET L'ARROGANCE D'UNE SOCIÉTÉ EN PROIE DÉSORMAIS A L'OUBLI.









LIVRE I



PREMIÈRE PARTIE







DESIR

Premier chapitre



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Ou l'on voit un poète encore incertain, errer dans PARIS à la recherche des signes qui lui permettront de se lancer sur la trace du poète insurgé qui lui a ouvert le chemin de la Vie authentique. Ou on le voit faire la rencontre d'une beauté désirable entre toutes. Cette beauté porte un nom prédestiné, car elle se nomme DESIR. Premières rencontres du poète avec DESIR

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Tout ça a commencé un jour de grand pincement au cœur un jour inondé de défaite. Le héros emblématique de cette histoire, avait plongé dans la nuit pour errer, un jour qu'il s'ennuyait, car cette vie remplie de jours sans fin l'ennuyait. Il avait plongé dans la nuit, et la commençait son histoire ; car c'est à travers le grand corps de la nuit, qu'il avait subitement prit conscience que sa vie devait changer de direction s'il voulait rejoindre d'autres espaces non soumis à la triste loi des hommes. C'est lors d'une de ses errances dans l’hémisphère sombre de son cœur, qu'il avait rencontré le spectre d'un poète qui vivait dissimulé dans ses replis, on l'avait surnommé MYSTERE à cause qu'il semblait une énigme pour quiconque l'approchait ; ce poète insurgé par nos coutumes civilisées avait du trouver refuge au cœur de la nuit amère ou à présent il errait, car ses paroles sauvages avaient heurté les hommes de son époque, ces derniers L'obligeaient à errer dans la nuit, car son comportement excentrique et rebelle l'avait bannît du monde civilisé".Le poète avait accueillit le héros dans son antre, et il l'avait initié aux mystères abrupts de la vie, il l'avait incité en frappant sur sa tête avec une pierre, à devenir un authentique primitif, car disait il, le PRIMITIF est le seul poète magistral des temps modernes, le seul dont l'âme ne soit pas corrompue par la déchéance que la race blanche conquérante a fait peser sur le cœur des hommes en proie à l'ivresse des sens ; seul l'homme primitif ancestral a conservé intact en lui la beauté radicale de la vie; c'est par lui que tu dois passer si tu veux "atteindre la splendeur de la vie ".C'est ainsi que cela c'est passé, c'est quelques temps après avoir baisé la bouche d'un poète aux yeux ardents qui s'appelait MYSTERE que notre héros avait décidé un jour de décembre mille neuf cent soixante dix et des poussières, de remonter le grand fleuve qui traverse Paname ; là ayant posé son cul sur une des berges qui borde le fleuve, il avait décidé après avoir regardé longuement la seine et contemplé ses yeux, embués de tristesse, que c'était là, dans le cœur même de Paname qu'il devait agir, agir, c'est à dire, reconvertir l'âme ennuyeuse de l'homme des temps modernes en une âme magistrale semblable à celle de l'homme des temps immémoriaux. La Seine lui avait dit d'un air triste, que la chose était difficile à réaliser, que l'homme des temps modernes était devenu allergique aux symboliques magiques qui président aux mystères sacrés de l'existence ; toutefois, elle lui avait indiqué le cours du chemin INITIATIQUE qu'il devrait parcourir, s'il voulait y arriver.Il devrait avait t'elle dit : Trouver les FAUVES qui l'aideraient à ouvrir les portes du grand poème qu'il désirait sculpter au cœur d'une nouvelle capitale semblable en tous points, à celle qu'était Paris au temps bénis ou les poètes inspirés l'habitaient .C'est pourquoi, ne parlant qu'une seule langue, celle des premiers aborigènes, il avait décidé de rentrer dans Paname armé d'un long couteau, car pensait-il, c'est avec cette arme que je vais couper les lianes qui retiennent prisonnières les formes sculptées sur le fronton des cathédrales. Une fois libérées ces formes tous ce qu'il avait de plus authentique dans cette ancienne capitale reviendrait à lui pour hurler sa passion, car tout ce qu'il y avait de plus authentique dans cette ville était tenu en disgrâce depuis qu'on avait pris soin de lui enlever son cœur en suspendant dans ses musées aseptisés les reliques des saints poètes AUX COEURS ARDENTS qui avaient veillé sur elle.Voilà, c'est ainsi que commence une des premières séquences de cette légende, elle débute avec la rencontre d'un poète inspiré, venu de sa lointaine province le cœur ardent, pour contempler en son fond l'âme prisonnière de Paname. Il ne rencontra pas tout de suite les fauves qui devaient l'aider à ouvrir les portes du grand poème qu'il désirait sculpter sur la vieille terre de rêve qu'il s'était promit de faire renaître, il dût errer pendant un temps qui lui parût infini dans la capitale mythique de ce grand bel étrange pays qui s'appelle FRANCE avant que de heurter de son front la porte dorée de la demeure mythique qui devait lui permettre d'engendrer son grand poème BLEU FAUVE. C'est cette première histoire que nous allons tenter de conter, celle de l'errance d'un poète exilé dans cette ville éblouissante qui s'appelle PANAME. Car si l'histoire des SQUATTS CELESTE est celle d'un mouvement, elle est avant tout la chronique d'un mouvement vu à travers les yeux d'un poète qui n'avait que ses yeux de fauve étincelant pour la voir. Cette histoire sera donc aussi insignifiante et sommaire que celle d'un poème que le cœur élancé d'un poète incertain à tracé sur l'alsphate, pour tenter d'y relire les hauts faits héroïques d'un mouvement éphémère.


















Les premiers pas qu'il fît ne lui ouvrirent pas les portes de cette splendide capitale, mais les bras d'une beauté rebelle qui s'appelait désir.Il la rencontra alors qu'elle insultait un homme vêtu comme un ministre de la culture à la sortie d'un bordel qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à une église des temps modernes. Cette église avait des airs de cathédrale, de grandes statues dorées en ornaient la façade. Il se demanda que pouvait contenir ce bâtiment, il ressemblait à un temple, mais les hommes et les femmes qui en entraient et qui en sortaient n'avaient pas l'air d'être éblouit par la foi. La jeune fille qui l'avait aperçut lui sourit deux fois, elle s'avança vers lui et lui dit - Ce putain d'con qui pourrait - être mon père, ma interdit de faire la manche devant cette banque de merde ! - Elle lui prit la main et l'amena dans un café voisin, elle s'était approché de lui et lui avait murmuré dans le creux de l'oreille quelques instants avant cette belle phrase toute crue : - Il y a dans ton regard quelque chose qui étincelle, fait moi plaisir viens avec moi, j'ai besoin d'être enlacé par tes yeux ! - Il la suivit dans le café au beau comptoir de zinc ; des hommes aux airs barbares vêtus de vêtements chic y consommaient des bières. Ils parlèrent quelques temps, puis se quittèrent, car celle qui s'appelait désir avait d'autres choses à voir ailleurs. Toutefois elle lui laissa son adresse, et comme il n'avait rien d'autre à faire qu'à errer dans Paris, il la rejoignit le soir même.Il rencontra désir chez elle, elle l'attira tout de suite contre lui, ils firent l'amour toute la nuit. Désir était très jeune, elle était encore mineure, mais son cœur était déjà celui d'une femme cruelle, elle savait faire souffrir quand cela était nécessaire. Elle n'en abusa pas ce soir là.Lorsqu'il se retrouva au matin dans les bras de désir, il songe que cette très jeune femme presque une enfant était peut-être celle qui devait lui ouvrir les premières portes qui menaient au grand poème qu'il aurait aimé sculpter dans cette ville somptueuse et lassante. Désir était tout feu toutes flammes, son ambition ultime était de vivre sans entraves, c'est à dire sans fric, sans flic et sans harnais de sécurité, car disait-elle" la vraie vie est souterraine, y faut faire péter les vitrines si on veut la trouver". Il l'écoutait et l'admirait, car il savait que c'était sa jeunesse resplendissante qui l'incitait à proférer de telles paroles, il s'étonnait pourtant d'entendre ces paroles dans la bouche d'une si jeune femme, car ces paroles étaient exactement les mêmes que celles que proférait dans son exil son maître rebelle. C'est pourquoi il sentait son cœur qui remuait avec passion, lorsqu'il la voyait.







Désir pillait tous les supermarchés du voisinage, elle marchait toute nue sous ses vêtements de ville - Cela fait bander les bourgeois quand j'écarte les jambes, ils ne cherchent que la fente de mon con lumineux pour jouir, je vois leurs gros sexes qui gonflent sous leurs vêtements de soie en synthétique, ils vomissent de désir en me voyant passer, mais pas un seul n'a jamais essayé de me toucher ; ils sont trop cons et trop civilisés ! -Désir l'initiait" à l'amour éclatant", elle se plaquait contre lui dans la rue, elle voulait qu'il la prenne au milieu des passants ; son grand manteau noir la couvrait jusqu'aux genoux, elle faisait semblant d'être une jeune fille qui enserre pudiquement son amant, et lui murmure des mots timides ; en réalité elle lui disait - prends-moi, fais jouir mon petit tout petit con fragile, baise-moi, je t'en supplie baise-moi devant tous ces Parigos qui turbinent ! - Et lui il la prenait pour ne pas la décevoir, il le faisait avec maladresse au début, car son désir pour elle bien qu'il fût réel, se heurtait à une vieille morale d’ascète qui lui avait interdit durant plusieurs années de considérer le sexe comme une partie intégrale de la vie authentique qu’il avait décidé d'explorer.- J'aime quand tu es timide ! - lui disait - elle ; quand elle le sentait perdu, elle lui caressait sauvagement le sexe et l'enfonçait délicatement en elle. Autour d'eux la foule semblait ne jamais les voir, c'est pourquoi il finit par s'habituer à ces étreintes sauvages, au milieu d'une foule qui semblait invisible. Un jour seulement ils furent prît en flagrant délit d'amour public par un contrôleur de la R.A.T P. qui fût si surpris de les voir debout enlacés dans l'angle d'une porte automatique qui donnait sur les quais, qu'il en oubliât de leur demander leurs tickets ; désir s'apprêtait à l'insulter, il mît sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier car il était las des scandales, elle se retira violemment de lui et lui jeta un regard de feu qui lui troua le cœur. - Regardes, il est parti ! Dit-il. - J'ai cru que tu voulais m'empêcher de parler ; ne me refais jamais ça ! ... Dit-elle, je s'rai capable de te tuer ! - Quelques instants après, elle lui dit - Je t'aime ! ... Elle se serra contre lui en tenant fermement son sexe dans sa main. - Poète... Pouette ! Poulette ! Pouette ! Poulette ! Poète ! Vos papiers ! Et elle éclata d'un rire somptueux.Désir le poussait à vivre la vie belliqueuse et héroïque des rebelles, car elle était encore parfaitement insoumise. Insoumise, elle semblait l'être naturellement, comme si cela correspondait à une façon d'être que la nature avait spécialement façonné pour elle. En réalité Désir était en rébellion contre le milieu d'où elle venait. Il ne savait pas vraiment, de quel milieu elle venait, il savait seulement qu'elle était en révolte contre ce milieu. Il ne lui posa pas de questions car elle ne l'aurait pas accepté, il la sentait qui se fermait quand il tentait d'aborder la question. Désir était plus intrépide et plus volontaire que lui, mais elle était trop impulsive, c'est pourquoi elle aimait se blottir contre lui pour retrouver son calme quand elle s'était laissé allé à une de ses folies.Désir l'incitait à brûler toutes " ses vieilles habitudes" tu ne parviendras jamais à gagner le cœur du grand poème que tu désir sculpter, si tu à peur de marcher découvert au centre de tes propres désirs, seuls tes désirs te conduiront dans l'espace magnifique ou règne "La beauté absolue" ; car la beauté absolue gît au faîte de tes désirs. Tu dois faire effort pour repousser les assassins pervers qui voudraient endormir "ta verdeur voluptueuse " afin de venir lui trancher la gorge pendant ton sommeil, car la verdeur voluptueuse qui ta fait naître poète est bien supérieure à celle qui est proposée dans ces livres d'images destinés à tous les crétins incrédules des temps modernes. elle lui montra les pages d'un journal sur lequel s'affichait sur une pleine page une femme insignifiante a demi- dévêtu entourée de banals slogans publicitaires

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Il s'est souvenu de ce moment, en contemplant cette banale publicité, que les surréalistes avaient à leur époque jonglé avec la beauté follement obscène des publicités pour en faire des poèmes, mais ce qu'il vit écrit sur ce simple journal lui rappela surtout des calligrammes d'Apollinaire, car il ne les vit pas la publicité telle qu'elle était, mais il la vit comme dans un rêve incrustée dans les pages d'un livre sous une forme savante. Ce qu'il vit surtout en rêve, car son œil avait glissé sur le nom de la rue ST GABRIEL qui s'affichait en contrebas sur la plaquette publicitaire, c'était un ange qui prît la figure du St Michel terrassant le dragon, tel qu'il en avait conservé la vision en mémoire depuis qu'il s'était baigné tout habillé avec Désir dans cette fontaine d'une beauté démesurée, qui se trouve place St Michel. Désir l'avait entraînée là une nuit qu'ils avaient décidés de flâner dans Paname pour y aller chercher l'âme mystérieuse d'une citée qui avait planté un peu partout dans ses rues étincelantes, des statues magnifiques pour que les filles et fils de la nuit pussent tout en étant ivre de leur ivresse nocturne, venir contempler les vestiges emblématique d'une ville aux POÊMES ciselés dans la pierre. Cette nuit là en embrassant désir il avait faillit pourtant prendre froid, car c'était en plein milieu du mois de janvier que leur étreinte nocturne avait eut lieu. "Mon poète va prendre froid, je dois le couvrir "Lui avait-elle dit en s'allongeant sur lui dans cette fontaine aux eaux monstrueusement glaciales.Désir lui avait dit aussi "Chaque rêve que tu fais doit être à la hauteur du ciel, si tu vois que tes rêves deviennent ternes ou qu'ils prennent la forme d'une rose qui se fane, c'est que ton cœur s'en va. Le cœur des hommes doit ressembler à une fleur éclatante pour que leurs rêves atteignent la hauteur du ciel ! Baise - moi le matin ! Baise-moi le soir et n'oublie jamais qu'un poème sans fente pour jouir n'est pas digne de moi ! Prends-moi ! Prends-moi la nuit, prend moi le jour, c'est en jouissant qu'on devient étincelant. Elle se dévêtait soudainement, et l'attirait à elle sur le lit de fortune qu'ils avaient dressé dans une vieille demeure dont la façade avait été repeinte de vert éclatant et de violet par des poètes squatters, cela se passait vers la fin des années soixante dix. Elle écrivait sur son corps nu, avec un rouge à lèvre bleu ciel des poèmes qu'elle connaissait par cœur, car elles les avaient écrits sur les murs de leur chambre pour mieux les retenir. Elle pratiquait l'art du CUT-UP, et ses poèmes squattés avaient l'étrange saveur des cocktails patchworkés par les plus grands poètes. Elle mélangeait des poèmes de Rimbaud de Michaux de St John perse et de Villon avec ceux de Mallarmé et d'autres qui lui tombaient sous la main, des mots qu'elle découpait dans des revues de mode ou dans des journaux populaires qui traînaient sur leur lit leur servaient de réplique, les pages jaunes du Bottin et des bandes dessinées, des tracts appelant à la révolution prolétarienne, des papiers d'emballage, des consignes de sécurité en cas d'incendie ou des avis d'expulsion lui servaient de matière première. Désir écrivait des poèmes bien plus troublant que ceux de Rimbaud, car ils n'obéissaient à aucune règle littéraire.D'un gradin d'or, les pages jaunes, vol de nuit, supplément gratuit, heures d'ouverture du mardi au samedi, parmi les cordons de soie, les gazes grises, les numéros pratiques de france-télécom , la syntaxe et l'étude des règles qui servent à grouper, papiers pour photocopieurs, décrépitude, dernier terme de la vieillesse, installation plomberie sanitaire, et en milieu d'annuaire, je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigrane d'argent, d'yeux et de chevelures. Eâ, dieu de l’abîme, ton bâillement n'est pas plus vaste.J'ai embrassé l'aube d'été, on ne plaisante pas avec le sport, le nuancement des couleurs, le culte de la tradition, le directeur de la publication ; tu attends le retour de la barque légère. PRODUIT RECYCLABLE.Elle les tapait sur une vieille machine à écrire noire qu'elle avait récupéré aux puces de Vanves, avec quelques fautes d'orthographes et d'inattention, car elle se foutait des conventions.Désir parfois mettait des bas noir qu'elle ajustait avec des jarretelles, elle ne portait pas de petite culotte, elle le faisait par provocation, ainsi sous sa jupe plissée blanche ou rouge quand elle s'asseyait - on pouvait apercevoir son superbe mont de Venus qui ressemblait à un poème de soie noir éclatant. Elle mâchait du chewing-gum à longueur de journée et poursuivait des études de médecine imaginaire, c'était du moins ce qu'elle disait lorsqu'on lui demandait ce qu'elle faisait comme études. Cela pouvait paraître plausible, car Désir qui n'avait pas plus de seize ans, en paraissait dix neuf ou vingt. Elle aurait du être encore au lycée, mais elle l'avait déserté. Elle était donc mineure et qui plus est en fugue lorsqu'il l'avait rencontré. Elle recevait de temps en temps de l'argent qu'elle distribuait généreusement à ses amis, comme si cet argent qu'elle recevait lui brûlait les doigts et qu'elle voulait s'en débarrasser. Un jour il la surprit par hasard attablé à la table d'un café, avec un homme d'un certain âge qui portait un pardessus gris très élégant un chapeau couleur cendres sur la tête il tenait une paire de gants dans ses mains, il s'étonna de la voir attablée avec un tel personnage qui ressemblait à un ministre ou peut-être à un maquereau. L'idée lui passa par la tête, que peut-être elle se prostituait, et que l'argent qu'elle rapportait lui venait de là. Il n'en fût pas choqué, ni même affecté, car il aimait désir, d'ailleurs il trouvait singulier de vivre avec une jeune femme qui avait assez de caractère pour pousser la provocation jusque là ; car il s'imaginait que si Désir se prostituait, ce ne pouvait être que pour un défi qu'elle s'était donnée à elle-même. Il pensait pourtant qu'il y avait d'autres façons de gagner de l'argent, celle là lui paraissait inadaptée. Lorsqu'il fit part de ses soupçons à Désir elle lui rit au nez, et l'insulta. "Tu n'es qu'un double - con ! Lui dit - elle "Si je voulais me prostituer, je n'irais pas avec ce genre de mec, j'en choisirai de ceux qui me plaisent, c'ui là est beaucoup trop infect pour que j'aie jamais eut envie de baiser avec lui ! Elle lui claqua la porte au nez est parti. Il ne la revit pas durant plus d'une semaine. Ce fut une période difficile à passer, car il croyait de la façon dont elle était partie, qu'elle ne reviendrait pas ; sans désir il se sentait perdu. Il avait beau tenté de l'oublier, il n'y parvenait pas. Elle avait déserté, le Squat lumineux qui berçait leur amour et il ne parvenait pas à s'y habituer. Il contemplait à longueur de journée la chambre nuptiale qui leur servait de refuge, il respirait ses vêtements durant son absence, ceux qu'elle avait abandonné un peu partout dans la chambre avant son départ, il songeait d'en finir avec la vie, car des idées sombres l'assiégeaient. Il fut tenté de fuir Paris, car plus rien ne semblait le retenir dans cette ville, qui ressemblait à un immense tombeau ; le squat lumineux dans lequel il vivait lui parût soudain sordide sans la présence lumineuse de Désir, il remarqua des camés et des seringues qui traînaient dans les couloirs, il remarqua la crasse et les déchets qui entouraient la chambre divine ou il avait vécu avec elle. Il pleura à chaudes larmes une nuit en retrouvant un portrait qu'elle avait fait de lui, et qu'elle avait signé. A POUR TOUJOURS.DESIR.Il finit par se reprendre le dixième jour, et se souvint qu'il était venu sur Paname pour accomplir une sorte de périple initiatique."Si je m'effondre à la moindre anicroche, à quoi bon postuler à la vie authentique, je suis un misérable crétin ; je n'ai jamais compris pourquoi mon cœur était si faible ! "Il se leva et décida de marcher dans Paris face au soleil naissant. C'était le début du printemps. Il se souvint qu’à peine de la promenade qu'il effectua ce jour là. Paris ville radieuse le saoulait, il ne savait pas pourquoi il aimait cette ville, elle l'envoûtait, le berçait l'oppressait parfois, il se grisait en marchant dans ses avenues ses boulevards, il observait à chaque coin de rue une nouveauté, une boutique qu'il n'avait pas remarquée, une odeur qu'il n'avait pas respirée ; il y avait toujours une passante plus belle qu'une autre pour venir plaquer son sourire contre son cœur qu'il tenait suspendu dans une nacelle pour qu'on le vit flotter au-dessus de la foule. Il parcourait comme un somnambule les vestiges de cette ville qui redevenait un musée, depuis que Désir l'avait quitté. Pendant sa course, des images l'assaillaient .Il se voyait prendre une femme qui passait dans la rue et lui faire l'amour debout à même la chaussée au milieu des passants ; n'étais ce pas ce que désir lui avait enseigné. Elle l'avait habitué à prendre cette ville comme un vaste miroir ou se reflétaient ses moindres désirs. A présent qu'il se retrouvait seul il avait du mal à retrouver son rythme d'homme éperdument solitaire. Il arrêta soudain sa marche somnanbulesque comme prit de stupeur devant une vieille horloge sur laquelle se détachait de magnifiques chiffres romains ; à cet endroit précis un soir d'hiver désir s'était emparé d'une de ses mains et elle l'avait embrassée, elle n'avait jamais eut un geste aussi tendre ; ils s'étaient alors arrêtés devant l'horloge et l'avaient contemplé durant un temps assez long, depuis ce jour les deux effigies qui ornaient l'horloge lui étaient restées en mémoire comme deux symboles de cette affection que lui portait Désir. Pourtant cette horloge aussi vieille que Paname lui paraissait surgir d'une autre époque, il ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle avait fait ce geste là, devant cette horloge qui semblait symboliser un monde ancien et fort éloigné du leur. En la voyant encastré dans cet espace, au pied d'une tour qui faisait angle à l'ancien palais des Rois dans l’île de la cité, il eut comme la sensation que les divinités qui peuplaient cette ville mystérieuse resurgissaient devant lui, pour lui signifier quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Soudain... il comprit... il comprit que c'était le temps qui encadrait les deux statues ; celles ci symbolisaient l’emblème du temps. Le baiser que Désir avait déposé sur sa main n'était pas le fait d'un hasard, il était prédestiné ; en baisant sa main à cet endroit Désir avait voulu lui signifier probablement sans le savoir que "toute vie est mortelle" que les désirs eux-mêmes sont mortels ; c'est pourquoi ce soir là elle s'était fait plus tendre que d'habitude car elle avait pressentit peut-être que le temps des désirs qu'ils avaient l'un pour l'autre cesseraient peut-être un jour comme ils étaient venus et que courir après le temps ne servait à rien ; il poursuivait imperturbablement sa route comme il l'avait poursuivit depuis des siècles, cette horloge immobile en était le témoignage secret. Seuls les désirs les plus innocents (pensa t'il ) qui advenaient à l'instant même de leur surgissement avaient le don d'effacer le temps, car leur pure manifestation les empêchaient d'être dévorés par l'implacable fatalité qui se tenait cachée derrière ; ils ne prenaient d'ailleurs toute leur beauté que dans l'instant fugace de leur apparition ; le baiser de Désir sur sa main en était l'exemple parfait, ce baiser les avaient transportés tous les deux hors des limites fixées par le temps implacable car il avait surgit d'une profondeur qui n'était pas régie par les lois, par la justice des hommes ou par leurs horloges, il avait surgit d'un fond d'éternité sacré ou le temps immobile s'était fixé, en un lieu ou l'amour céleste régnait en maître au-dessus des destinées. En ce lieu, la magie sacrée du monde surgit pour dissoudre toute appartenance, en ce lieu, l'homme et la femme redeviennent ce qu'ils étaient au commencement du monde, deux souffles distincts et un baiser unique pour les lier, ce jour là, il se sentait inspiré.Il lui revint en mémoire le fragment d'un texte qu'il avait parcouru - il y a fort longtemps, dans le texte il y avait une phrase particulièrement énigmatique, l'auteur y parlait de L'apparition d'une forme de sagesse immanente située hors de portée de notre savoir moderne. Pendant très longtemps cette phrase l'avait poursuivit ; parce que son sens lui échappait ; il avait la sensation aujourd'hui qu'il venait d'être mit en présence de cette chose incompréhensible que l'auteur désignait, comme l’apparition " d'une forme de sagesse immanente hors de portée de nos savoirs modernes " il eut alors l'impression que cette révélation qu'il venait d'avoir, venait de le remettre à l'instant sur la route du destin poétique dont il s'était cru porteur en rentrant dans cette ville et dont il avait oublié pour partie l'existence. Le contact de Désir lui avait fait oublier certaines formules sacrées que récitent les poètes lorsqu'ils se croient happés par un destin magique. Il se mit à marcher tout droit en direction du nord de Paris, car il avait besoin de parcourir cette ville jusqu'à l'exténuement vers un lieu qui lui était encore inconnu, et qu'il voyait se dessiner en rêve dans un repli de son cerveau car à cet instant précis il se sentait possédé par une énergie surnaturelle. Il remonta le boulevard Réaumur , et chercha tout en marchant quelques-uns uns des indices qui devaient lui indiquer la prochaine route à suivre. Il ne voyait pas la foule ni les voitures qui envahissaient l'espace, il ne voyait que l'étendue somptueuse de ses rêves qui commençaient par former en lui comme un écrin d'argent. Il heurta une femme qui se tenait immobile sur le trottoir, elle se tenait là debout comme prisonnière de la pierre du trottoir ,elle avait le visage fardé comme celui d'une vieille prostituée ,elle était vêtue d'un manteau de fourrure synthétique bleu à longs poils et ses cheveux étaient blancs ,elle tenait dans ses mains serrées sur sa poitrine, une rose en plastique dorée aussi belle que celle qu'on voit dans les boutiques de "tout pour rien" les veilles de Noël. Elle éclata de rire en le voyant et il vit au milieu de ses dents qui étaient noires et toute pourrie resplendir une couronne dorée. La femme dirigea son regard vers la Gare de l'Est, et sans le voir jeta un cri qui fit sursauter la foule. "Dieu est ici! Dit - elle la bas!" Et elle montra la Gare de l'Est qui se trouvait plus loin. Il continua de marcher sans plus faire attention à elle ,il entendit pourtant son cri encore une fois quelques minutes plus tard alors qu'il se rapprochait de la gare, mais il était déjà atténué, pourtant à cet instant il vit une centaine de pigeons blancs tournoyer au-dessus du faîte du grand bâtiment en forme de cathédrale qui se dressait splendide ,à quelques centaines de mètres du lieu ou il se trouvait. Il se demandait quel était cette lumière éblouissante qui jaillissait du temple ferroviaire orné de poutrelles métalliques reluisantes; il devait faire jour encore ;mais il ne savait pourquoi, dans son esprit c'était déjà la nuit, fait extraordinaire, toutes les rues de Paname lui paraissaient baignées d'une douce et exaltante clarté. Il aperçut comme dans un rêve, mais rêvait-il sur la façade d'une église qu'il avait dut croiser quelques instants auparavant ,les robes bleues et rouges et vertes d'une douzaines d'apôtres en prière, et puis soudain, tout s'anima; il crut voit les apôtres marcher dans le ciel et décrire un rond au-dessus d'un sombre bâtiment qui se tenait à droite de la gare de l'Est et qui semblait dormir depuis des temps recules dans cette partie obscur de Paris. Il vit les oiseaux qui tournoyaient au-dessus de la gare lumineuse se rassembler dans un vol rapide pour former un cortège au-dessus des apôtres ;tous ces Saints à visage de feu se tenaient immobiles et droits comme dans un rêve; ils jetèrent des poudres de couleur étincelantes sur le sombre et austère bâtiment qui s'éclaira soudain, alors il vit sortir de derrière ses murs hauts comme trois fois un homme ,un énorme taureau tout entier doré ,un jeune couple entièrement nu, chevauchait la puissante bête, le corps de ces deux êtres était d'une blancheur éclatante ,d'une blancheur de rêve ,l'homme enlaçait la femme; un chérubin potelé comme on en voit dans certaines églises italiennes, voletait autour de l'énorme et resplendissante bête, il tenait un pinceau dans une main et un pot de peinture dans une autre, il s'approcha du couple et traça une raie bleue sur leurs corps enlacés, un autre chérubin qui venait d'apparaître écrivait sur les flancs dorés du taureau, un mot aux consonances étranges, un mot couleur rouge sang. Le mot qu'il venait d'inscrire sur les flancs de l'énorme bête semblait faire penser à la partie d'un poème inachevé, il écrivit le mot .OR. FAUVE en grosses lettres sur ses flancs. Alors un coup de feu bref et sec éclata, trouant l'air radieux. Cette détonation imprévue chassa les oiseaux qui s'enfuirent en se dispersant tandis que la vision enchanteresse et extatique du poète s'effondra sur elle-même. L'éclatante lumière qu'il voyait avait disparut, de même que la marche somptueuse des apôtres de même que tout le reste de sa vision, il ne restait plus devant ses yeux qu'un immense corps de bâtiment noir qui semblait étreindre une des faces mortelles de l'ennui. Seul une lumière éclatante gerbait ses feux étincelant au-dessus de la gare. Lorsqu'il plongea son regard sur ses flancs, le héros dont nous narrons la vie ne vit plus que d'immenses grues qui tournaient lentement sur elles-mêmes, il vit des hommes s'affairer sur un chantier qui se tenait à proximité du grand temple ferroviaire . La nuit aussi était venue pour prendre ses heures de garde, c'était une nuit noire et profonde aussi profonde et aussi noire que la partie virginale secrète d'une femme au corps de neige blanche, seules les lumières factices de Paris faisaient encore vibrer l'espace environnant ; des néons et des lettres publicitaires scintillantes déversaient leurs rêves sertis d’éclats précieux sur la ville mystérieuse ; il lui sembla pendant quelques instants que ces lueurs artificielles réchauffent son cœur, mais il s'aperçut bientôt que son cœur était froid aussi froid qu'un simple et vulgaire glaçon, car il venait de sentir dans une de ses poches un morceau de métal qui ressemblait à coupe ongle que Désir lui avait cédée au temps ou elle vivait à ses côtés, il s’empara de l'objet et il le jeta brutalement contre terre, comme s'il voulait se débarrasser d'une idée fixe qui le hantait. Il vit l'objet sauter , rebondir puis disparaître, il l'aperçut l'instant d'après étinceler dans l'eau du caniveau; dans le cortège que lui faisaient les eaux miroitantes il lui parut vraiment trop beau; il ne put résister, il se baissa ,s'en empara, l'essuya et le remit dans sa poche. Non décidément ,il ne parvenait pas à oublier Désir! Elle torturait toujours son cœur ,sans qu'il parvienne à s'en défaire.












CHAPITRE II













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Désir a quitté le poète, mais elle réapparaît bientôt. Elle dévoile à son amant une partie du corps sacré qui anime la beauté captive des pierres qui semblent dormir dans Paris. Elle resplendit au milieu de la nuit telle une déesse antique, incrustant dans le cœur du poète, des images de chair qui ont la beauté irréelle des rêves. Cruauté de Désir.

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Il marcha durant des heures dans la direction du Nord comme il se l'était promit mût par un sentiment trouble; il persistait à croire qu'un signe devait lui être révélé quelque part au fond de la nuit à la frontière de cette ligne invisible et pourtant bien réelle qui forme séparation entre Paname et sa banlieue. Il marcha jusqu'à l'exténuement, mais il ne rencontra rien sur son chemin ;il ne savait pas que le signe qu'il devait rencontrer sur sa route il l'avait déjà rencontré. Comme il était exténué, et qu'il se faisait tôt (il avait déjà traversé une bonne partie de la nuit) il s'écroula au bord d'un terrain vague et s'endormit sur des cartons qui traînaient là.Lorsqu'il se réveilla ,le soleil miroitait au-dessus d'un immense bloc en construction, il devait être Huit heures du mat, il avait froid .Il décida d'aller prendre un café dans un de ces vieux bistrot qui avait survécu à l'avancée des bulldozers, car il se trouvait dans une zone de banlieue en pleine reconstruction. Il resta fasciné durant quelques temps par la table de mica rouge à laquelle il était attablé, il contempla la soucoupe d'émail vert ,cernée de traits dorés dans lequel miroitait le café; il observa avec délectation la fumée qui s'échappait de la tasse, il déchira avec lenteur le papier qui enveloppait les sucres que la serveuse lui tendit, il jeta deux sucres dans la tasse et caressa la cuillère contre sa joue, avant de la plonger dans le nectar. Il but d'un seul trait son café car il l'aimait brûlant.Il marcha ensuite en direction de la première bouche de métro qui se trouvait sur son chemin, il avait idée de rentrer pour se mettre à écrire un poème fantastique sur cette matinée qui se dressait devant lui; elle lui parut à l'image même de la vie, indocile , incertaine ,chaotique et cruelle .Il se crut un court instant désespéré ,mais il n'était que légèrement fatigué. Il plongea dans la bouche de métro et de voir l'immensité du désarroi qui habillait les êtres et les espaces qui s'y trouvaient, il se sentit ravigoté. Non, il n'était pas déprimé; c’était cette ville qui était triste à mourir "il fallait la pourfendre!".Il contempla la façade de la maison verte et violette qui lui servait de résidence, et se dit que vivre hors du monde ne lui allait pas si mal. Il agita la clochette qui gardait l'entrée du céleste squat. IL vit quelques instant après un visage apparaître derrière le grillage de la porte - Ah! C'est toi ! - Lui dit un garçon au visage embué de sommeil - Ou étais - tu ?... Je ne suis pas réveillé, nous avons fait la fête toute la nuit!.. Je suis nase, je remonte me coucher... à plus! - Au fait.. .Désir est rentrée, elle doit être là haut! ...Celui qui lui avait ouvert la porte s'appelait Rayon D'or ,c'était la seule personne avec qui il avait noué amitiés dans le céleste squat ,car il était le seul qu'il voyait d'une façon régulière; la plupart des autres habitants lui paraissaient ressembler à des fantômes, car ils ne les voyaient presque jamais.Lorsqu'il poussa la porte ,aussitôt rentré dans la chambre, il sentit le parfum de Désir ,il était accompagné d'un vague relent de Patchouli c'était celui qu'elle avait l'habitude de s'appliquer derrière l'oreille avant de s'endormir.La pièce était à demi plongée dans l'obscurité, car elle avait du tirer les rideaux. Il aperçut ses vêtements qu'elle avait placés sur une chaise au pied du lit, ils étaient recouverts de petites paillette argentées ,il s'avança doucement, car il n'osait encore croire qu'elle était revenue. Il ne rêvait pas ,il voyait son corps splendide qui était étendu sur le grand lit fleurit qui leur servait de barque ;lorsque leur désir d'amour fleurissait ,il revêtait toujours la forme d'un océan aux courbes majestueuses ,des bouquets de fleurs aux corolles évasés en formaient les vagues ondoyantes , calices et pistils se nouaient au milieu des rebonds produits par l'océan pour resplendir en gerbe dans un spasme éclatant ,ils s'allongeaient alors l'un contre l'autre pour mieux respirer leur odeur, et c'était alors que le beau corps de cette barque aux formes élancées lui apparaissait.Désir et lui étaient allongés à l'intérieur comme deux amants divins qui s'enfournaient dans la profondeur de la barque au beau corps élancé ,la barque semblait se plier à leur désir,c'était une barque d'amour. C'est pourquoi quand il la vit allongée nue sur le lit son beau corps offert en rêve à la nuit, il eut envie de la foutre. Pourtant il n'en fit rien. Il se plaça derrière sa table d'écriture et se mit simplement à écrire .Il écrivit sans doute des choses abominables, car il était en proie à des fureurs terribles contre cette chose énigmatique et divine qui s'appelait l'écriture. Cette maîtresse implacable qui le hantait depuis toujours, lui résistait avec rudesse, elle se dérobait, elle se cabrait, elle se refusait avec obstination à toutes ses étreintes, et lorsqu'elle s'échappait de son cœur, c'était toujours sous des formes brutales; l'écriture était son chemin de croix extatique et son martyr secret ;c'est pourquoi ,il lui arrivait souvent d'envier Désir lorsqu'elle écrivait; car elle parvenait à le faire avec simplicité, ses phrases lumineuses resplendissantes comme la clarté du jour lui paraissaient toujours d'une justesse terrifiante ;celles qu'il écrivait par contre lui semblaient toujours abominablement emphatiques et maladroites ,comme si son impuissance à écrire provenait d'une tare ou d'une fatalité héréditaire semblable à une marque d’infamie qu'il transportait avec lui, en signe de malédiction. Il n'avait pas encore compris qu'il fallait qu'il se donne à l'écriture comme on se donne à une femme qu'on désir, car il était en guerre contre la partie obscène du monde qui l'avait obligée à séparé son cœur en deux parties distinctes, l'une pour le jour l'autre pour la nuit ;il n'avait pas encore croisé sur sa route le cortège sacré qui s'avançait en direction de celui" qui vénère la beauté cristalline du jour immobile" son cœur était toujours celui d'un ange révolté contre la cruauté du ciel.Désir gémissait durant son sommeil, elle murmurait des bribes de phrases incompréhensibles; elle semblait terriblement fatigué ,car elle ne sentit pas sa présence ;il reposa son stylo et il contempla ce qu'il venait d'écrire; cela ne s'arrangeait pas, il était toujours aussi mauvais face à l'écriture ;il repoussa le cahier sur lequel il disposait ses textes ,et retira ses vêtements, puis il s'allongea à côté de Désir. C'est à peine s'il la frôla, il ne voulait pas la réveiller; pourtant elle dut sentir son corps qui bougeait prés d'elle, car elle se retourna vers lui et bien qu'elle fût à demi ensommeillé, elle se jeta sur lui en cherchant sa bouche, elle l'embrassa et le serra dans ses bras en même temps ,d'un seul mouvement, elle enserra son buste avec ses cuisses, elle glissa doucement sa main entre ses jambes pour s'emparer de son membre qu'elle caressa tendrement ,puis d'un geste rapide elle se glissa vers lui, et le mit dans sa bouche. Lorsqu'elle le sentit grossir, elle lui dit "Viens! Dépêche-toi! Je suis toute chaude à l'intérieur! "Ils firent l'amour tendrement, avec violence , sans presque se parler ;puis repus ,ils s'endormirent jusqu'à une heure tardive.Au réveil ,il prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens, ils s'étreignirent à nouveau ,refirent l'amour jusqu'à une heure avancée de l'après - midi, puis ils se levèrent et décidèrent d'aller voir un film.Les jours suivants parlant avec Désir, il finit par apprendre que l'homme avec qui elle s'entretenait lorsqu'il la vit en sa compagnie, n'était rien d'autre que son tuteur, car Désir avait été placé sous tutelle ,à la mort de son père qui était un riche industriel qui avait bâtit sa fortune dans le nord de la France. Sa mère s'était enfuie depuis de nombreuses années du domicile conjugale ,bien avant la mort de son père, elle avait été élevée par des tantes de la famille de son père ,et s'était enfuie du collège ou on l'avait placé. Il ne savait pas s'il devait la croire lorsqu'elle lui racontait cette histoire qui lui parût aussi fantastique qu'un roman à l'eau de rose ;mais pour ne pas froisser Désir ,il fît mine de la croire.Les jours qui suivirent la venue de Désir ,furent les plus éclatant parmi ceux qu'il passa à ses côtés, celle ci avait décidé de lui faire visiter Paname sous un angle nouveau. Elle commençait par s'ennuyer peut-être dans le squat céleste ou elle était revenue ;elle ne supportait plus de rester enfermé dans cet " orgueilleux taudis lumineux "uniquement pour y écrire des vers à la gloire des squatters analphabètes" qui voyageaient l’œil en proie à la démence fixé sur la blanche héroïne qui poudrait sur la surface étroite de leurs bites de junkie" .C'était l'époque ou le squat céleste recevait la visite régulière de dealers aux mines d'escrocs et aux faux airs d'apôtres ;ils laissaient traîner dans leur sillage des zones d'ombres aussi fines que la verge d'un mastodonte, sur laquelle s'agglutinaient de frêles zombies aux cous de zèbres et aux doigts de cristal, ils venaient au squat céleste pour y dresser leur, pavillon en viande saignante et pour vomir sur la soie des mers et des fleurs arctiques;(elles n'existent pas.)Désir se révulsait à la vue des trafiquants, elle crachait des gouttes de salive ciselées de baisers sur leur passage, pour éviter qu'ils ne lui infecte l'âme, elle ne supportait pas de voir ces épaves lumineuses qui tremblaient comme des trembles au centre de sa vie ;il lui semblait qu'ils venaient pour exciser son univers fétiche ,car leurs aiguilles ensanglantées qu'ils dressaient comme des rubis au milieu des couloirs patinés par ses pas lui soulevaient le cœur.Désir le balada dans Paris, leurs promenades étaient souvent nocturnes, comme celles qu'ils faisaient les premières fois ou ils se sont rencontré ;mais cette fois il lui sembla que Désir traçait sur la ville une sorte de grand Poème brûlant qui l'invitait à voir cette ville sous un angle différent. Il eut la vague sensation qu'elle cherchait à l'initier à une sorte de rite auxquels seuls les véritables voyants c'est à dire "les authentiques amants" étaient conviés. Elle se travestissait chaque jour de façon différente ,et lui offrait à voir des tenues excentriques, qui la rendaient chaque fois plus séduisante ,car chaque fois ils mettaient en valeur une partie secrète d'elle-même qu'il n'avait pas su prévoir. Certains jours, elles portaient des sous vêtements de résille blanche dissimulés sous son long manteau noir ;elle se fardait le visage de poudres de pastels tendres sur lesquelles elle projetait des paillettes argentées elles mettait des faux cils et mettait des pressings factices sur toutes les parties de son corps visible et invisible ;d'autres jours elles portait un déshabillé de soie rouge et s'enveloppait d'une fourrure synthétique, qu'elle plaçait sous son manteau noir, car elle voulait toujours qu'il la couvrit, il le protégeait disait-elle des regards indiscrets ou inquiétants; parfois elle emportait avec elle une perruque d'un bleu resplendissant, ou d'un jaune phosphorescent, elle enfilait des bas soyeux de couleurs, éclatantes, mais parfois se contentait d'enfiler des sous-vêtements de satin blanc éblouissants. Elle emportait des sacs entiers de paillettes lumineuses dans un grand sac de cuir rouge qu'elle tenait suspendu en bandoulière ,elle bourrait ses poches de poèmes qu'elle avait découpé au hasard dans les livres qu'elle volait dans les supermarchés, elle achetait des perles bon marché qu'elle cousait sur le revers de son grand manteau noir, jusqu'à ce qu'il devienne aussi luisant et étincelant que la mer qui brasille sous le reflet oblique de la lumière d'un astre.Une nuit, elle dessina sur son torse avec son bleu à lèvre , un énorme scarabée et lui banda les yeux. Elle lui dit que la fête somptueuse auquel elle le conviait allait commencer. Elle lui fit traverser Paris les yeux bandés et lorsqu'elle lui demanda de défaire le bandeau qui recouvrait ses yeux, il la vit toute nue sous son grand manteau noir, le corps couvert de perssings, elle se tenait debout face à lui le visage couvert par un beau masque doré, d'une main elle agitait une rose bleu aux reflets scintillants de l'autre elle jetait des paillettes sur son corps d'une pâle blancheur de nacre; à quelques mètres derrière elle se dressait une belle et grande aiguille de pierre ornée de hiéroglyphes qui semblait transpercer les nuées ;c'était l'obélisque qui se dresse à vingt trois mètres de hauteur place de la Concorde. Désir avait voulu que débute ici ses rituels sacrés ,car elle disait que cet espace était protégé par des puissances divines; elle disait qu'elle avait lu dans un livre que le pyramidion qui recouvrait l'obélisque ,était recouvert d'or fait avec la "chair des Dieux". Elle disait que cette pierre qui couronne l'obélisque symbolisait la pierre des origines ,celle qui émergea hors de l'océan primordial au premier matin du monde ,c'est pourquoi à chaque fois qu'elle était fatigué ,elle venait se recharger ici, il comprit pourquoi, elle lui disait parfois " qu'elle prenait ses bains d'or, au centre de Paname" .Lorsqu'elle eut fini de lancer ses paillettes, elle jeta la rose bleu en direction d'un groupe d'automobilistes qui tournait autour de la place ou était érigée l'obélisque et qui criaient et sifflaient dans sa direction. Elle sortit d'une poche de son manteau une bouteille de champagne, puis elle prononça ces paroles énigmatiques( en imitant la voix caverneuse des prophétesses).

"Moil'horusd'or,fauconcéleste. Taureau puissant aimé de Maât.

Je te donne toute cohérence.

Je te donne toute largeur de cœur."

Désir agita la bouteille de champagne et lorsque le bouchon explosa, elle asperge son amoureux, celui qu'elle surnommait" Bel astre" les jours ou elle l'aimait; elle l'aspergea des pieds à la tête en riant comme une enfant qui venait de faire une bonne farce ;et puis elle jeta des poèmes qu'elle avait dans ses poches au milieu de la chaussée .Elle embrassa celui qu'elle aimait sur la bouche en refermant les boutons de son manteau; elle l'entraîna ailleurs en courant, car un groupe de bedeaux commençait par s'attrouper prés de l'endroit qu'elle avait investit. Lui, il s'était emparé de son sac rouge et de son étrange et beau masque doré, ils coururent enlacés l'un à l'autre jusqu'à ce que la place de Concorde disparaisse à leur vue. Sous les arcades sombres, ils s'arrêtèrent, et là, il la prît tendrement contre lui, déboutonna doucement le manteau de Désir, et il lui fit l'amour.Un peu après, désir enfila un grand pull de laine Rouge vif qui lui tombait jusqu'à mi-cuisse ,car elle avait froid . Ils se serraient l'un contre l'autre en marchant. Elle était tout excitée, son rire perlait comme l'eau qui gerbe d'un ruisseau , elle ressemblait d'ailleurs à une truite de montagne ,aussi vive prompte scintillante et rebelle; elle glissait parfois son corps de soie contre lui, et l'instant d'après courant sous les arcades elle le défiait d'un éclat de rire magistral, ses yeux lançaient des étincelles de fastes ,remontant son pull elle lui montrait sa peau d'une blancheur éclatante, sur sa peau blanche, la découpe de son con , formait un triangle de velours noir qui avait la forme étincelante d'un poème. Elle était légèrement ivre, car ils buvaient du champagne.Cette nuit là, ils déambulèrent dans Paname, comme deux fols amoureux étourdis par l'alcool.Il ne se lassait pas du corps de désir ,car il le trouvait splendide. Elle aimait la virilité du corps de son poète qu'elle trouvait aussi beau que la voûte élancée des églises gothiques; lorsqu'ils faisaient l'amour ,elle comparait son corps à celui des nervures saillantes en diagonales qui se croisaient à la nef, de certaines églises. Lorsqu'il arquait son corps pour la faire jouir, elle voyait dans ses rêves, d'immenses arc-boutants ; ceux la mêmes qui étaient destinés dans les églises gothiques à reporter sur les piles l'extérieures, la poussée latérale des hautes voûtes intérieures ; c'est pourquoi leurs étreintes prenait parfois dans ses rêves la forme fantastique et rayonnante d'une cathédrale. Les jours suivants, Désir lui fit d'autres surprises, elle continua à vouloir qu'il porte un bandeau sur les yeux et elle l’entraînât dans d'autres endroits de Paris tout aussi insolites. Une nuit il la vit resplendir sous le porche d'une église qui ressemblait à un vaisseau baroque somptueux, pourvu d'une cheminée sur laquelle était perchée une sorte de tour de guet qui lui parut placée à cet endroit d'une beauté insolite aussi insolite qu'une œuvre d'art d'un style nouveau, "d'une beauté incertaine". Elle l'avait conduit ici, car elle voulait lui faire voir le contraste entre la beauté de son corps resplendissant, et la beauté ancienne de cette église" Cargo flamboyant d'Amétis , église Saint-Etienne- du Mont de Venus" comme elle l'appelait ;c'est pourquoi lorsqu'elle lui apparut sous l'impressionnant portail, elle n'avait revêtu outre son grand manteau noir qu'elle tenait largement ouvert, que des sous vêtements d'une blancheur éclatante; elle recule, elle se dresse, elle allume un feu d'artifice qui resplendit comme un soleil blanc sous le porche et d'un geste amoureux, elle projette mille paillettes scintillantes sur le parvis. Quelques instants plus tard ,elle l'entraîne dans un autre endroit et rejoue la même scène en déshabillé de soie bleue, c'était sur le pont des arts, soudainement illuminé par la coupe dentelée d'un tourbillon d'étincelles provoqué par un feu d'artifice qu'elle avait allumé avant de se mettre à tracer avec son rouge à lèvres des mots d'ordre amoureux sur sa peau de nacre blanc polie par la main d'un sculpteur de génie rendu fou par la splendeur divine, incisive et cruelle de son corps terrestre O divine épouse ma Reine ,ne refusez pas la confession du plus triste de vos servants. Je suis perdu. Je suis soûle. Je suis enlacé à vos yeux à vos bras à vos jambes, je suis pendu ,suspendu à votre blanche crinière de soie, d'ardeurs de rêves .Quelle vie! Ainsi parlait le poète lorsqu'il la voyait surgir dans la splendeur de la nuit ,toute offerte à son désir et l'initiant à ses rites parfumés de sauvagerie moderne.Désir courait dans Paris en entraînant son bien aimé chaque jour plus en avant dans une ronde d'exploits héroïques défiants les lois imparties au bon sens. Parfois seulement vêtue d' une robe de lumière blanche, celle que sa peau frissonnante déposait sur son corps, elle dansait en s'accompagnant du son d'une bande magnétique diffusant des sons curieux, envoûtant et magiques. Elle ressemblait de plus en plus à une déesse antique, cette image lui vint à l'esprit lorsqu'il la vit qui dansait nue au milieu des statues du jardin des tuileries dont ils avaient franchit les grilles avec une échelle pour venir contempler les statues immobiles, qui n'attendaient rien d'autre pour revivre, que l'éclatante blancheur de son corps .Là durant des heures qui ressemblaient à des secondes ,elle exécutait des figures qui revêtaient un sens mythologique ,car elle prenait parfois la pose des statues qui se dressaient dans le parc ,semblables à des divinités issues du ciel. Il la vit plonger une nuit dans un bassin, orné d'une belle rangée de colonnes, semblables à celles qui soutiennent les temples anciens, il ne savait pas si ces colonnes appartenaient à l'ordre toscan, Dorique Ionique ou Corinthien, il se souvenait d'avoir lu des mots chantants accompagner certaines planches d'architecture entrevues dans un livre précieux qui décrivait la façade de certains édifices antiques, ces mots lui revenaient en mémoire comme par pur enchantement -Rais- de- cœur ,Denticule, Volute, Calicule ,Feuille d'acanthe, Echine, Astragale ,Cannelure, Tore, Scolie, Plinthe .Il ne voyait ces mots resplendir qu'à travers le corps de Désir ,car lorsqu'il voyait Désir se baigner nue dans le bassin couvert de mousses et de fleurs ,au milieu des cygnes ,des grenouilles et des canards qui s’effaçaient sur son passage ,il ne voyait que la Rais – de cœur de son con lumineux coiffé d'eau ;il ne voyait que l'échine ondulante de son beau corps de nacre et les Volutes de sa jeune poitrine qui reflétait les doux rayons de la lune. Cela se passait dans le Parc - Monceau.Il était habillé d'ivresse ,car Désir avait cousu dans son cœur des fils de soie imbibés de nuages de salive, de sa divine salive. Il crut entendre le chant d'un poète s'élever dans la nuit.





- Cette branche de fleurs un jour portera ses fruits.

-Ce faucon, un jour, aura le désir de la chasse.( répéter deux fois)



Son image va et vient vers toi.

Elle va et vient vers toi.

Elle resplendit déjà sur la lame

Sur la lame effilée que tu porte dans ton cœur



Bientôt tu sortiras la blanche épée de son fourreau

Bientôt tu sortiras la blanche épée de son étui, pour l'enfoncer jusqu'à la garde

Pour l'enfoncer jusqu'à frémir dans le corps de cette ville sombre et solaire devenue taciturne

Depuis que les yeux des poètes visionnaires l'ont désertée.





Désir transformait la splendeur moderne et lassante de Paris en splendeur Primitive, elle faisait resurgir de cette ville prodigieuse endormie ,les souveraines beautés qui demeuraient cachées, sous le vernis de sa modernité .Elle faisait en sorte d'extraire la partie la plus somptueuse de ses mythes, ceux qui balisaient son espace quotidien; et qui appartenaient tous, à une dimension mystérieuse que nous avions perdue de vue, à force de nous habituer à venir la contempler d'un point de vue profane; si passant à côté d'elle nous avions prit le temps de venir nous confronter à son vrai visage; nous aurions retrouvé, une partie de ses vestiges sacrés qui demeuraient intacts derrière leur apparence de désolation.Par le biais de ses incantations charnelles, par celui de ses étreintes magiques c'était ce visage sacré de Paname ,que Désir essayait de faire resurgir devant son amant ;car elle voulait sans doute l'initier aux "nouveaux mystères de la chair ";ceux que les amants anthropophages des temps - modernes devront pratiquer s'ils veulent retrouver le goût intact de la vie ,lorsque la vie s'est fait chair. La chair à avaler étant celle des Dieux et non celle des hommes ,il fallait purifier les regards, afin qu'ils aient accès à la couleur de l'or (chair des Dieux);il fallait nettoyer les regards pour qu'ils voient l'or des corps miroiter sous le vernis des étreintes; c'était ce à quoi s'employait à lui faire prendre conscience Désir qui n'arrêtait pas de faire reluire son corps de milles feux ardents afin que son amant aperçoive sous ceux ci, la lumière jaillissante de ce qu'elle appelait son bain d'amour intégral, ou encore d'un nom plus troublant, puisqu'elle appelait ça LA NOUVELLE POESIE MODERNE;







L'initiation que fît subir Désir au poète ,car s'en était une dura un temps improbable.Désir avait déserté le squat céleste ,elle entraînait son amant dans des résidences tantôt luxueuses tantôt sordides. Elle lui fit rencontrer des gens bizarres et excentriques lors de grandes fêtes nocturnes qui n'avaient jamais lieu au même endroit; elle semblait connaître beaucoup de monde, elle lui apparaissait parfois sous des visages si différents qu'il s'étonnait d'être l'amant d'une telle troublante beauté .Elle séduisait de nombreux hommes, et lui faisait subir mille cruautés, car elle n'hésitait jamais a embrasser ceux ci devant lui. Il la surprit un jour en train de faire l'amour debout avec un homme plus âgé qu'elle dans l'embrasure d'une porte; une autre fois il la surprit alors qu'elle dansait nue sous son grand manteau noir en train de se faire caresser par un homme à la peau noire qui semblait être tombé sous son charme ;lorsqu'elle aperçut celui qu'elle appelait - son bel amant- , elle fit semblant de ne pas le voir.Désir avait toutefois plusieurs visages. Car lorsqu'elle lui revenait, elle redevenait douce et aimante, plus douce et aimante que jamais ,et les souffrances qu'elle lui faisait subir s’effaçaient à l'instant ou s'emparant de son corps elle le faisait ployer sous un tourbillon de caresses magistrales tandis qu'il déversait mille baisers de feux sur sa peau blanche comme les pétales d'une fleur à peine éclose.- Pourquoi vis - tu avec moi, alors qu'une multitude d'hommes te courent après !- lui dit - t il un jour qu'il était irrité contre elle.- Je ne suis l'amante que d'un seul ,pour le temps ou il m'est donné de l'aimer sans réserve ,d'une façon absolue quasi verticale .Celui là est l'élu de mon cœur. Les autres me laissent indifférents, pour le temps ou celui là excite assez ma convoitise, faisant en sorte que mon amour pour lui défie toute pudeur. Lorsque tu me vois avec d'autres hommes ,je ne suis avec eux ,que pour exciter ton désir de m'avoir tout à toi .Lorsque tu me vois avec d'autres hommes, c'est que ton Désir pour moi n'est pas assez violent et qu'il doit être redressé. Si tu n'enfonce pas ton désir en moi d'une façon si radicalement profonde qu'il me laisse insatisfaite, j'irai me faire désirer ailleurs. Ma jouissance est sans limites ,je n'ai que faire d'un poète dont le stylet est émoussé. Baise-moi, baise-moi encore, baise-moi fort! Et je serai moins cruelle avec toi. Car je ne t'aime qu'en primitif! Je veux que tu sois pour moi, comme ces chevaux qu'on voit le membre droit, en train de bander au rythme des tam-tams dans certaines fêtes païennes; je serai alors la reine de tes désirs. Prend moi ,comme on prend une bête sauvage en plein rut ,car je ne suis jamais si belle que lorsque je suis satisfaite et comblée de toutes part.Si Désir s'arrangeait pour que son amant la prenne en toute cruauté, c'était parc’qu’elle disait que la chair des dieux n'est accessible qu'à ceux qu'elle appelait - ses amants flamboyants -. Eux seuls possèdent assez de ressources pour pourfendre l'ennui qui s'abat sur nos supers campements modernes depuis que l'âme grossière de ceux qui les occupent à oublié de rendre hommage au corps resplendissant des grandes divinités qui sommeillent dans nos rêves.Désir lui était apparu au début qu'il l'avait rencontrée, sous les traits d'une jeune louve rebelle à l'appétit prodigieux. Elle lui apparut plus tard, sous les traits d'une amante éclatante ;d'autres fois, elle apparaissait sous les traits d'une amante sans pitié, qui savait le faire souffrir de telle sorte qu'il en devienne - ivre d’amour pour elle – comme à chaque fois alors après des étreintes mouvementées elle lui revenait encore plus affectueeuse ;elle léchait amoureusement comme une louve repentante les terribles blessures qu'elle lui avait infligé seulement quelques instants auparavant. Elle lui apparaissait parfois en rêves sous les traits d'une divinité Olympienne qui pouvait revêtir il ne savait trop pourquoi le visage d'Artémis , la vierge; chasseresse ,amante des bois et des montagnes;elle prenait souvent l'apparence de celle que les poètes anciens surnommaient - la déesse aux trois formes -. Son visage prenait tantôt la forme brillante et argentée de Séléné ( la lune),celui de Diane la radieuse chasseresse ,mais aussi celui d'Hécate la déesse drapée de nuit. Nue sous son grand manteau noir, elle devenait pour bel astre la déesse de l'ombre lunaire ,la déesse symbole des nuits mystérieuses pendant lesquelles, la lune se cache. - Déesse des carrefours - , elle délivrait ses messages à ceux là seuls dont l'esprit est chaste; seuls ceux qui étaient digne de l'approcher pouvaient cueillir les feuilles ,les fleurs, les fruits de l'arbre sacré qu'elle tenait enlacé de sa lumière divine ;aux impurs, cette moisson était à jamais interdite.

Si désir se donnait sans réserve à Bel astre, c'est qu'elle voyait luire par instants sur sa tête la couronne flamboyante d'une divinité; bel astre ne lui apparaissait pas seulement comme un divin amant ,c'est à dire comme un amoureux capable d'apprécier toute la splendeur éclatante de ses chairs , il lui apparaissait aussi comme un être doué du pouvoir mystérieux de contempler les choses et de les ravir à la nuit qui les enveloppaient, car son regard était vraiment celui d'un éternel amant. ;c'était pourquoi sans doute elle le tenait en si haute estime.









CHAPITRE III















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Bel Astre délire il croît voir Désir partout où ,elle n'est pas..Lorsqu'elle revient à lui,il ne voit pas qu'elle a changé ,car il en est toujours fou amoureux..Elle écrit un roman.Elle est happé par un curieux mal de vivre - Un jour au matin elle lui dit qu'elle aimerait mourir,car elle a attrapé un mal mystériueux qui la déglingue complétement.Disparition de Désir.Apparition sur la dépouille de Désir du double céleste de Désir ,de celle qui se fait appeler Sublime . Eblouissement du poète à sa vue ,il s'agenouille devant elle pour baiser ses pieds tant sa beauté est radieuse.

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Désir l'obsédait à tel point qu'il ne savait plus si il avait perdu la raison.Elle lui apparaissait la nuit le jour dans ses ballades au mileu des rues de paname devenu une sorte de grande ville magistrale hantée par ses rêves.Il déambula plusieurs semaines,ne sachant plus si il était seul où si il était acconpagné de Désir, car il s'était mis à délirer pour de bon. Etais ce son image qui l'accompagnait où étais ce elle. - C'est bien moi ne crains rien!- Lui disait elle ,lorsque livide il la prenait pour une autre ou pour un mirage.-Redresse toi!Ne tremble pas!Je suis là!-Mais lui était devenu comme fou,il voyait Désir là où elle n'était pas .Il devint terriblemnt jaloux,il la voyais dans les bras de tous les hommes qui passaient, il l'apercevait dans les taxis en train de se glisser à demi nue entre les jambes d'un salop qui la pelotait ,il la voyait allongé sur les pelouses des parcs en compagnie de jeunes gens qui l'embrassait et la caressait,il la voyait en train de se faire emmancher par une brute dans l'ombre d'un porche sur les grands boulevards,il la voyait sur le ciel en train d'étreindre un bouc,et de le masturber;il était soudainement devenu inquiet.Un autre jour,il la vit apparaître dans un costume de soie rouge dentellé,elle avait les traits tirés et parlait dans une langue qu'il ne comprenait pas.Ce jour là,il sût que c'était elle.Elle était redevenue telle qu'il l'avait connue tout au début de leur rencontre,mais elle avait pris les traits d'une autre.Il refît l'amour avec elle dans les chambres d'hotels miteux qu'ils louaient de temps en temps pour échapper à la vie monotone des squatters qui les hébergeaient.Il regardait son visage en se penchant sur elle,les nuits où elle dormaient un pouce dans la bouche.Il était étonné de la voir soudainement si docile,il ne comprenait pas pourquoi elle avait tellement changé.Pourtant il savait que c'était elle,car il se souvenait de son corps de sa peau de ses cris de ses râles,de ses élans lorsqu'ils faisaient l'amour.Elle avait changé,mais elle était resté la même dans son coeur.Il la voyait parfois comme une femme plus âgée,alors il tournait la tête pour ne plus la voir,car il détestait la voir de cette façon.D'autres jours il la voyait sous la forme d'une jeune femme qu'il avait rencontré dans son adolescence,une cousine qu'il avait désiré.Parfois elle se faisait toute petite comme une enfant.Elle dormait toute nue en chaussettes,de grandes chaussettes rouges qui lui montaient à mi mollet.Elle lui interdisait parfois de toucher à ses parties intimes,car elle était redevenue une petite fille qui craignait de dévoiler sa virginité.Elle se remit à écrire des poèmes et de la prose à la main avec des crayons de couleur.Ses écrits étaient d'une beauté foudroyante.Elle avait même entrepris d'écrire un roman ,une sorte de polar pseudo métaphysique qui commençait ainsi.







LA FILLE AIMEE DE PABLO ESCOBAR













Je suis la fille chérie de Pedro Escobar la seule l'aimée l'unique,celle que le ciel avait donné pour lui pour satisfaire son ego de merdre,tartiné de sauce chili .Un jour j'ai pris conscience de mon destin ,j'ai regardé par le trou de son révolver et j'y ai aperçu mon visage couvert de rides un ange souriait dans le trou du révolver; ce jour là j'ai compris que mon père était un infâme et glorieux tueur que même Spinoza lui même n'aurait pu convertir malgré ses théorèmes . J'ai appris plus tard qu'il se disait un homme de gauche,mais qu'il avait fait mourir par axphixié, par pendaison par ballles par élagage,par dynamite,par le feu,par l'acide par ses mains propres directes ou indirecte peut être un millier d'âmes infortunées de belles âmes innocentes, si Shakespeare,Homère,Dante ou le Christ lui même étaient tombés entre ses mains il les auraient tous tués,ou échangés contre de l'argent car son sens du commerce était démesuré.Alors que ma mére récitait le nôtre père devant la vierge marie,il distribiait de la cocaine à nos invités,en leur disant que le seigneur était avec nous,puisque par son génie et par sa détermination,il avait réussi à construire un empire qui pouvait multiplier par cent où mille l'empire stade building.Il se lavait les dents avec de l'urine des vierges qu'il avait défloré ,fumait de l'herbe avant d'aller au lit,nous embrassait le soir comme un bon père aimant,il se lavait les mains ,car elles étaient pleine de sang,mais je l'ignorais,jusque au jour j'ai découvert dans un journal sa photo en pleine page ,accompagné de cette légende Pablo le tueur.Je n'ai pas compris sur le moment que c'était mon destin qui avait transformé mon corps et mon esprit en fille de tueur egoiste cruel et aimant.Il m'aimait il me disait que j'étais sa fille adorée,il me prenait dans ses bras de père aimant et amoureuxm'embrassait me cajolait ,j'étais sa fille sa fille chérie j'étais ,la fille aimée de Pablo Escobar ce salopard de merde.





Lorsqu'il lui a demandé ce que contenait la suite,elle lui dit- Je l'ai laissée enfermé dans une consigne à la gare de l'est!-Les agents de la CIA sont à ma poursuite,ils voudraient m'empêcher de publier ce bouquin.-Pourquoi lui a t'il demandé?-Tu connais Escobar toi! Lui a t'elle répondu.Non répondit Bel Astre!. .Elle était hors d'elle – Décidemment les poètes sont trop cons!Si tu savais que la fille que tu as baisé avec tant d'amour d'excitation et de joie est la fille d' un infâme criminel,tu la regarderais à deux fois avant de vouloir encore l'aimer.Bel Astre qui ne pouvais pas imaginer que ce que lui racontait Désir,avait la moindre chance d'être vrai,ne la prît pas au sérieux,il mît ça sur le compte d'une folie passagére.Elle recommence par délirer,pensa t'il.C'est une chose surprenante tous ces visages contradictoires qu'elle porte sur elle comme des masques.Désir devenait moins lumineuse,il lui semblait qu'elle se repliait sur elle même,son regard était plus sombre. -Laisse moi!- Va t'en foutre!-Lui disait elle lorsqu'il tentait de l'entraîner chez un médecin pour se faire soigner..Il ne savait plus quoi faire pour lui redonner foi en elle; même,il sentait que le mal qui lui rongeait l'âme et le sang n'était pas seulement d'ordre moral ou psychique,il y avait en elle un mal plus profond plus mystérieux un mal d'abîme plus profond ,un mal sacré .Désir qui était lumineuse extravagante pleine d'élan de volonté et de passion,s'emblait s'éteindre doucement ,son caractére lui même s'était mis à changer,elle ne chantait plus n'écrivait presque plus de poèmes étincellants ,elle ne se révoltait plus, elle ne le serrait plus contre elle avec la même fougue ,elle n'avait plus ce magnifique élan qui la faisait resplendir lorsqu'il l'avait vu pour la première fois.Son corps se cassait.Lorsqu'il faisait l'amour avec elle,elle lui interdissait de la baiser sans préservatifs.Il avait mis ça sur le compte d'une phobie;mais Bel Astre qui était aveugle sourd et muet,ne savait pas que le mal qui rongeait Désir était celui qui allait emporter toute une générations d'âmes libres et sans attaches.Le mal violent qui s'était répandu dans son corps et la consumait comme la peste,on le connaissait pas encore, il n'était pas si courant vers la fin des années soixante dix.Besl Astre se reprocha souvent après la mort de Désir de n'avoir pas écouté ce qu'elle tentait de lui dire à travers les quelques poèmes qu'elle répérait sans cesse en les écrivant partout sur des petits bouts de papier dans la chambre qu'ils louaient au dessus d'un câfé dans l'hotel minable qu'ils occupaient rue Vercingétorix dans le quatorsiéme arrondissement de paname.Elle écrivait sans relâche le mot PARADIS,en coupant dans le mot pour faire un anagramme elle disait. Cet anagramme elle le répétait presque à l'infini avec obstination.Elle écrivait,RAP-RAP-RAP-RAP-SIDA-SIDA-SIDA-SIDA-RAPSIDA-RAPSIDA-.Elle se mît à chanter ce refrain et même à le taper sur sa machine à écrire d'une façon obsessionnelle presque désespérée.Et Bel Astre comme un con ne s'apercevait de rien,car il n'était pas instruit par les progrés de la maladie qui avait surgît comme un vautour sur le beau corps de Désir pour l'envelopper dans un linceuil de noirceur et de brume jaune noir infect ,comme l'odeur de la peste; c'était sans doute un poète con un poète sourd et aveugle comme le sont tous peut être les grands poètes post-modernes aveuglés par l'amour sans teint de l'illustre poèsie enfermée dans les livres à couverture raffinée des éditions de la pléiade.







DISPARITION DE DESIR.



Le corps de désir,il ne le vît que sur la table de la morgue ,car on lui avait enlevé son corps sans qu'il le sache .Il avait confié Désir à une amie qui devait sans occuper,pendant qu'il était parti travailler à Rotterdam sur une plateforme pétrolière,pour faire rentrer de l'argent,car ils n'en avaient plus.Il avait passé deux semaines à creuser dans les soûtes des citernes sous lesquelles dormaient l'océan,ils devait rejeter à la mer les déchets du pétrole qui s'étaient accumulés au fond des énormes cuves.Lorsqu'il revint à paname il était mal; il avait un mauvais pressentiment. La chambre qu'ils louaient avec Désir au dessus du câfé,ou ils logeaient, était vide.Il y avait seulement un papier qu'elle avait écrit ,il était étalé sur le lit. -Mon chéri je reviens bientôt je pars au PARADIS!.Je t'aime fort à bientôt Désir.-Il se précipita au câfé pour demander ce qui s'était passé,le cafetier qui leur louait la chambre ,lui dit que son amie avait été transporté d'urgence à l'hopital.Il lui donna l'adresse.Bel Astre se précipita ausitôt à l'hopital.Mais personne ne pouvait lui dire où était passé Désir.Un employé lui dit d'aller voir au services des maladies contagieuse.C'est ce qu'il fît.A l'accueil on lui demanda sous quel nom elle était rentrée.Il paniqua un peu car il se souvint que Désir avait plusieurs cartes d'identité,et qu'elle aimait tromper les autorités en leur montrant - à la barbe et au nez - comme elle disait de faux papiers .Elle s'appelle Désir. -Nous n'avons personne sous ce nom là!- lui répondit l'infirmière qui était à la réception - Quand est elle rentrée?.- Cela fait trois jours d'après ce que l'on ma dit.- Vous la connaissez?.Lui demanda la jeune femme.- C'est ma fiancée lui répondit Bel-Astre.Elle examina son registre,et lui demanda quel âge a la jeune fille.- 17ans - Répondit Bel Astre,mais il n'était pas certain,car elle aimait les mystéres et ne lui avait jamais révélé sa date de naissance. -Pour quel type d'affection elle a été hospitalisé?- demanda encore l'infirmière. -Elle était très mal ,je ne sais comment on appelle cette nouvelle maladie qu'elle avait chopé,elle me parlait d'un nom byzarre,qui est l'anagramme de la dernière partie du mot paradis.L'infirmière hôcha la tête et s'exclama.- Vous ne manquez pas d'humour vous jeune homme! - Je regarde dans les dernières entrées sur le mot sida,car le SIDA c'est la toute dernière peste qui nous est arrivée!- Il y a une jeune fille qui est rentrée il y a trois jours..elle s'arrêta net.Désolé Monsieur!-Elle était atteinte de la peste ,de cette fameuse nouvelle peste qui nous est arrivé en provenance des brouses mystérieuses ,elle est décédée . Si c'est votre fiancé je suis bien triste pour vous!. -Elle a dit en rentrant ici qu'elle s'appelait julie ;c'est le nom qu'elle nous a donné.Julie Escobar originaire de Colombie ,c'est marqué dans son dossier - Bel Astre senti que les murs de l'hopital tournoyaient autour de lui,il réalisa soudain que c'était bien de Désir qu'on parlait,car c'était le nom quelle avait choisi pour écrire son roman qu'elle appelait son dernier roman noir,elle avait tracé son titre plusieurs centaines de fois sur les mur du squat flamboyant où ils se rencontraient régulièrement .- Normalement je ne dois pas vous permettre de la voir ,rien ne m'y autorise vous nêtes pas vraiment de la famille ,mais nous n'en sommes plus à une exception près vu le nombre de victimes qui rentrent et qui sorte de cet hopital, je peu bien vous aider ;personne jusqu'ici n'est venu la voir. Si vous souhaitez la revoir une dernière fois, je peu m'arranger car si vous étiez son fiancé nous pouvons faire exception.Elle doit être normalement bientôt incinéré.- Si vous pouvez nous donner d'autres détails sur elle ils seront les bienvenus car ses papiers semblent incomplets .Venez avec moi,mais attendez vous à la trouver peut être assez défigurée ,car cette terrible maladie défigure toutes les beaués même les plus radieuses et surtout les plus resplendissantes.Elle amena Bel Astre dans la salle ou se tenaient les personnes décédées.Elle tira d'un placard coulissant un lit recouvert d'une housse ;elle ouvrit la housse ,le corps de Désir était recouvert d'un voile blanc .Elle souleva le voile,et montra le visage de Désir.Est ce la jeune fille que vous connaissez?.Bel Astre fît un signe affirmatif de la tête.-Je vous laisse seule avec elle pendant un quart d'heure,vous serez gentil de repasser à l'accueil pour me donner des renseignements sur elle.- dit elle.Bel Astre ,ému s'approcha doucement de Désir.Il écarta le voile blanc qui recouvrait son corps.Il eut un léger recul lorsqu'il aperçu la forme squelettique.Elle avait considérablement maigri .Son visage pourtant respirait la même ardeur,il n'était pas atteint par la maladie.Elle semblait sereine,un léger sourire se dessinait sur ses lévres.Ses yeux étaient fermés,il aurait aimé voir une dernière fois, le regard noir gris bleu fantastique qui avait illuminé sa vie durant ces deux dernières années.Son visage pâle était malgré sa fixité d'une beauté radieuse.Il arrivait trop,tard,il s'en voulait- Je suis un idiot d'être parti si vite,en l'abandonnant ;à présent,je n'ai plus rien d'elle sauf le souvenir raide de sa vie pétulante et de son amour divin qui me hantera je le sais jusqu'à l'extrémité ,c'est à dire jusqu'à ma mort!-.Je ne veux pas rester plus longtemps pour regarder les restes de celle qui fût la plus belle amante que la vie m'aie offerte,la plus radieuse,la plus illuminante,la folle déesse de mes nuits amoureuse et de mon inspiration cataleptique - .Bel astre détourna son regard du corps squelettique et s'apprêta doucement à remettre le voile blanc à sa place sur le corps nu de Désir . C'est alors qu'une violente clarté soudainement l'éblouit,une clarté semblable peut être à celle qui surpris les disciples du Christ au seuil du tombeau vide;la clarté semblait surgir de nul part elle se déposa en arc de cercle autour du corps martyr de Désir.Une lumière d'une beauté sidérante tomba du ciel,et en même temps enlacée par deux anges qui la tenaient par la taille,une femme si pareille à Désir tant pareille à elle qu'on croyait voir Désir,si la splendeur angélique qui la faisait paraître n'était pas si irréelle on aurait cru voir en elle la soeur jumelle de Désir.Elle était vétu d'un voile de mousseline transparent qui épousait ses formes qui étaient désirables,les anges qui l'accompagnaient avaient le visage irréel des anges du ciel ;de grandes ailes blanches qu'ils bougeaient avec lenteur émettaient un léger souffle d'or qui faisait trembler les formes étincellantes qui voguaient dans leur sillage.La déesse ,car sans doute s'en était une se plaça dans les airs au dessus du corps de Désir. Son corps qui paraissait aussi léger qu'un flocon de neige devint presque transparent.Les deux anges qui l'accompagnaient s'envolérent .Alors la déesse lui dit en le regardant avec les yeux de l'amour – Mon cher Bel Astre,ne soit pas étonné de me voir suspendu ici dans les airs -Je suis l'épouse divine de Désir .Je suis venu ici pour emporter sa dépouille mortelle dans l'audelà Désir m'a averti de ton passage.Elle voulait que j'apparaisse devant toi pour te rappeler à son bon souvenir. Dans l'audelà les êtres humains qui ont accés au ciel,doivent compter au moins dix années humaine ,c'est à dire dix secondes célestes avant de pouvoir redescendre sur terre pour embrasser tous les être aimés. Mon nom est Sublime,je suis venu pour te transmettre le bonjour de Désir ;je viens pour t'aider à traverser l'espace sombre qui va jaillir dans ta vie.O poète je suis venu pour t'aider à franchir la rive du désespoir car j'ai vu dans mon rêve que tu as déjà touché cette rive .Je suis aussi venu pour t'aider à reconquérir ton âme de poète car Désir ma dit que tu t'appitoyais facilement,et que tu renonçais facilement .Elle ma dit donnes lui les baisers et les caresses qu'il demande afin qu'il poursuivre sa route,car au moment où tu le verras ce ne sera sans doute rien de plus qu'un poète égaré.Conseil le dans ses marches et guide le vers les portes de la magie suprême et de la connaissance,car sa mission est de marcher autant que peu se faire sur les pas de Dante un des plus grands poètes.Mais retiens toi de le lui dire qu'il est un futur grand poète,car son orgueil pourrait l'anéantir.Il pourrait échouer si tu flatte trop son ego ,il ne manque ni de génie ni d'adresse ni de persévérance,il lui manque juste une larme d'humilité et une goutte de bon sens pour qu'un jour son génie s'éveille.C'est écrit dans les astres,malgré tous ces défauts et son peu d'envergure ,ce poète là doit écrire le grand poème de nuit que les Dieux ont inscrit dans l'espace invisible du ciel pour déposer dans le coeur des hommes la nouvelle poésie moderne. Bel Astre ce poète mineur fût saisit de stupeur de joie et d'étonnement à la vue de cette céleste apparition qui lui était destinée ;c'est pourquoi il s'agenouilla plein d'émoi devant la sublime déesse ;il s'apprêtait à baiser ses pieds pour honorer sa beauté radieuse radicale; mais sublime la céleste déesse d'un geste leste mis sa main sur son front et l'attira vers elle d'un élan rapide ,et elle déposa sur ses lèvres un long baiser d'amour qui fît s'évanouir Bel Astre tant était doux et violent ce baiser venu du ciel.






CHAPITRE IV



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Après la mort de Désir et l'apparition de sublime Bel Astre erre dans Paris sans plus savoir quoi faire.Il rencontre sans vie qui l'amène chez Egarement.Il tombe sous le charme d'Egarement.Débauches de Bel Astre.Il fait la connaissance du Nar le miroir qui parle.Il sombre dans la folie de ses songes.Il se retrouve à l'hopital.

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Les jours qui suivirent il erra comme un fou dans les rues de la capitale à la rechercher de l'âme immortelle de Désir ,il recherchait aussi la déesse qui lui était apparu ,celle qui se faisait appeler Sublime,mais ses errances ne le menaient nul part.Un soir il buta sur le corps d'un homme qui paraissait sans vie ,il gisait sur un trottoir froid à deux pas de la Samaritaine ,il avait fait la manche est s'était écroulécomme une masse sur le pavé; il était imbibé d'alcool..Bel Astre s'en savoir pourquoi,le ranima et lui parla doucement de la douceur infernale de la vie, Sans vie revint à lui et retrouva instantanément la douceur de la vie ,grâce à ces paroles .Durant quelques jours ils devinrent amis.Une nuit sans vie qui avait des relations malgré qu'il vivait continuellement dans la rue , l'amena chez une amie qui vivait dans le centre de Paname ;cette femme était belle comme un mirage,elle avait un visage de femme,mais ses cheveux étaient coupé cour comme ceux des hommes.Elle se promenait les seins nus dans son appartement,autour d'elle s'agitait toute une faune de personnes qui ressemblaient à des invertis à des monstres et à des génies .Bel astre resta au moins deux semaines dans cet appartement qui était immense et qui sentait le parfum oriental.Il tomba sous le charme de celle que certains appelaient Egarement.Elle vivait il ne savait comment, elle avait toutes sortes de relations avec des gens riches qui semblaient vivre dans l'opulence d'autres ressemblaient à des clochards ,mais ils étaient cultivés comme des lettrés ;avec cette femme mystérieuse Bel Astre qui n'était pas encore tout à fait poète ,accomplit une mue étrange ,il lui sembla que son âme se désagrégea ,elle tomba dans le coma,il chuta jusqu'au tréfond des abîmes ,la femme mystérieuse lui jeta un sort qui le jeta d'un seul coup dans un monde qu'il ne connaissait pas .Ce monde était fait de toutes sortes de jouissances,dont certaines lui faisaient peur car elles semblaient contre nature.Il prenait des habitudes pernicieuses qui lui faisaient chavirer les sens et son esprit vascillait.Il mangeait des nourritures délicieuses, qui le rendait avide de désir,;il ressentait le besoin de s'emparer de toutes sortes de choses interdites.Dans ses ébats amoureux contre nature avec des êtres imaginaires il croyait souvent voir le visage de Désir et celui de sublime ;elles lui riaient au nez toutes les deux ,leur visage se déformait comme si elle était en proie à la folie où à la démence. Il lui semblait qu'il était rentré dans un rêve magistrale qui le rendait fou et tirait sur ses nerfs.Il avait cessé d'être lui même,où bien il devenait une autre ;il ne savait plus .Celle chez qui il vivait à présent ,celle qu'on appelait égarement,lui caressa la poirtine avec des herbes magiques,et se livra avec lui à toutes sortes de débauches ,il avait honte car il en éprouvait un extrême plaisir .Il s'enlaçait à elle,elle s'enlaçait à lui comme une sorte de déesse au corps rapide leste et puissant comme celui d'un serpent .Elle rentrait dans lui avec une habileté merveilleuse,et chaque jour en souriant elle lui montrait le grand miroir aux bords doré dans lequel elle venait se mirer elle et ses amis qui habitaient là.Regarde lui dit elle contemple toi dans le miroir de la démence humaine ,tu y verras ta vie.Le miroir qu'elle lui presenta était entouré de six mystérieux symboles qui lui donnait un aspect terrifiant- .Nous appelons ce miroir le Nar,certains l'appellent ainsi car ils sont fanes de Star-War mais ce sont imbéciles et des cons,ça n'a rien à voir!. Certains viennent se confier à lui comme à un ami ou même comme à un amant car ils sont persuadé que ce miroir est magique ,il est lié au chiffre six car il y a six symboles en forme de fleur autour de lui.Nous l'appelons le Nar à cause que c'est le nom qu'on donne à ce parfum qui à des origines très anciennes .Bel Astre faillit se perdre plusieurs fois dans le miroir,après avoir mastiqué sur les conseil de sa maitresse des boulettes d'une plante qui sentait fort comme l'opium.Il fit des semaines durant des rêves langoureux allongé sur un lit couvert de draps en soie rouge comme la couleur de la grenade,lui et celle qui était devenue sa maitresse et qu'on appelait égarement passaient la plupart de leur temps à se caresser et à fumer elle avait plusieurs amants ,mais c'est à peine s'il mangeait ensemble,elle lui interdissait de les voir.Il ne voyait que la chambre dans laquelle ils riaient,parlaient et faisait l'amour sans jamais s'arréter ;la chambre ressemblait à une caverne dorée,mais il était aussi terrorisé ,car il voyait des centaines de serpents qui grouillaient autour du lit.Une nuit il se mira en rêve dans le miroir,sa tête plongea dedans comme dans un lac.Il fût stupéfait car il aperçut sa propre image,mais son visage ressemblait à celui de Désir et il en tomba amoureux.Dés cet instant il cru voir le vrai visage que pouvait prendre la folie lorsqu'elle emprisone l'âme dans un carcan secret .Il aperçu au même instant une déesse au long corps flamboyant elle ressemblait à Sublime le double astral de Désir ;elle lui tendit un coffret de nâcre blanc ,lorsqu'il l'ouvrit ,il aperçu le visage du poète qu'il avait toujours révé d'être.Son corps était fait d'or et de neige,ses traits étaient si fins qu'ils ressemblaient à ceux d'une femme il avait deux grandes aux ailes d'or et de neige transparentes qu'il déployait derrière lui,,il s'approcha du visage du poète et déposa un baiser sur sa bouche et il ne put la détacher tant il était troublé par ce baiser.Il enlaçait dans ses rêves l'image du poète en l'appelant désir,mais c'était sa propre image qu'il étreignait.-Tu es perdu Bel Astre si tu joue avec la mort!- Lui dit un homme qui passait par là ;il reconnu le visage de sans vie,et il frissonna La nuit dernière deux hommes sont venus sur ta couche lui dit son ami ,et je les ai vus ,ils t'on enlacés presque que sans que tu t'en rende compte; l'un deux était moitié homme moitié femme,et ses baisers étaient si ardents que tu les a pris pour ceux de désir.- Prends garde à toi Bel Astre,l'ange qui veille sur toi,ne pourras pas toujours fermer les yeux sur tes débauches,un jour il lancera une bande de chiens furieux sur toi!,l'ange qui veille sur toi sait que c'est seulement la peur qui te feras reprendre raison.

La voix qui parlait à Bel Astre ne parlait pas en vain ,plusieurs jours durant après avoir goùter à toutes sortes de joies surnaturelles infâmes; comme il avait la tête enfumée par les fumées d'opium , il senti son corps mais aussi malheureusement son âme qui prenait la forme d'une bête antique ;elle ressembalit à la forme de cette bête qu'on appelle un centaure . Son corps dans ses délires approchaient du centre animal ou gisait son coeur devenu cramoisi par les pensées souterraines de la folie humaine .Les serpents qu'il avait vu autour de son lit n'étaient rien par rapport à l'épreuve qu'il devait franchir dans ses rêves. Il se voyait perdu au centre d'un labyrinthe ,il se voyait en train d'errer,avec le masque du guerrier antique sur la tête,une épée à la main une besace remplie de plusieurs dizaines de prépuces dont il jetait les parties ensanglantées sur le sol pour retrouver son chemin.Il avait pour mission de tuer la bête qui errait dans le même labyrinthe que lui ; elle y était emprisonné comme lui et cherchait sa future victime ,elle errait en râlant .Alors tantôt das son rêve,il devenait le poète aux ailes d'or et de neige qui poursuivait une bête affreuse une épée à la main;mais tantôt il devenait aussi la bête affreuse qui cherchait une victime expiatoire .Le guerrier antique qui devait poursuivre la bête immonde c'était lui ,le poète aux ailes d'or et de neige qui poursuivait la bête affreuse c'était lui ,mais la bête affreuse qui pourchassait le poête aux ailes d'or,le valeureux guerrier antique;c'était lui .Il voyait qu'il était lui même l'un et l'autre ;tantôt la bête immonde tantôt le guerrier héroique qui devait l'anéantir.Son angoisse était extrême ,car il sentait bien que ces deux entités surnaturelles étaient en lui,et qu'elle étaient animées par la même détermination .Chacune voulait anéantir l'autre.A plus d'un égard,les rêves lorsqu'ils atteignent un tel degré d'intensité peuvent sans doute servir d'initiation,mais Bel Astre qui s'était évanouit ne se rappelait plus de ses rêves,il se retrouvait allongé dans un lit ,un docteur en blouse blanche lui parlait ,il ne savait quoi lui répondre ,il lui demandait ce qui lui était arrivé.Bel Astre n'en savait rien lui même.Son ami Sans vie l'avait sur l'ordre d'Egarement cette femme énigmatique fait amené à l'hopital,car sa vie était en danger,il avait sombré dans le coma d'une nuit désespérante et convulsive ;celle de son propre égarement.Sans vie lui avait sauvé la mise.
































CHAPITRE V



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Bel astre qui est sorti de l’hôpital erre toujours dans Paname,il déambule sans plus savoir quoi faire.Il se fait héberger ou dort au hasard dans la rue.Il cherche à composer un grand poème d'amour en souvenir de Désir, mais le souffle lui manque- Il déambule dans la plus belle ville du monde l'âme en peine car il à cessé de croire en son génie,il a des pensées sombres et pense à mourir .Un jour lors d'une ballade lui apparaît en songe le visage de Sublime.

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FIGURES.

LES BORDS DE SEINE.



Or ce jour là claire et douce était la Seine, sereine la matinée.

Il déambulait Parmi la ville diaprée,la ville trouble et enchantée ,il errait sans but l'âme triste.

Il suivait le courant,marchant le long des quais plus loin que notre Dame.

Noyé dans la brume de ses pensées il cherchait à échapper à son destin.mais le visage de sublime vint le rappeler à lui.Au détours d'un virage qu'il avait fait alors qu'il contemplait une sculpture sur les bords du fleuve et que déjà il pensait à la mort . Il la vit surgir devant lui en songe.Il cherchait à se souvenir à cet instant de quoi était fait sa vie ,il contemplait les images sculptées incrustées sous le pont qui enjambe le grand fleuve qui circule dans Paname,il croyait voir sculpté ici le visage de ses échecs,car les figures avaient la même allure.

Il se souvenu alors qu'il avait souvent parcouru les abords du fleuve en compagnie de Désir lorsqu'elle était toujours en vie ;cette partie langoureuse de Paris,celle qui s’étale sur plusieurs kilomètres d'est en ouest et qui est franchie par trente sept ponts et passerelles lui fît l'effet d'un rêve empoisonné.Alors, Sublime plus belle que jamais lui apparu soudain comme si elle était sortie d'un songe ; elle le fît sortir instantanément de sa détresse.Elle caressa son visage de sa main légère et déposa un baiser furtif sur sa bouche ,son baiser avait un léger parfum de rose -Que cherche tu Bel Astre ici,pourquoi es tu si triste Amour!,tu m'as l'air bien songeur .Je crois lire tes pensées. Sur tes lèvres j'ai senti le parfum des mystères anciens ;que cherches tu à percer!- Ouble ta tristesse ,Viens suis moi!.Il la suivit comme emporté dans un rêve de lumière,car Sublime irradiait. Ils marchèrent enlacés pendant quelques temps,Sublime avait sa tête penchée contre la sienne.Elle caressait son visage de sa fort belle main.Les traits beaux et pleins d'élégance, le col ouvert par négligence, dans une sublime robe de mousseline blanche transparente,elle était plus belle que Désir au temps de sa splendeur.Bel Astre ne lui dit pas,mais il aimais assez cette manière,de laisser sa coiffe s'ouvrir ,et sa gorge se découvrir ,car dessous sa chemise fine ,blanchoyait sa belle poitrine et il sentait palpiter les restes d'un très vieux désir qu'il avait laissé se répandre sur le corps sublime de son ancienne amante .Sublime lui apparût à cet instant encore plus belle que Désir ,plus délicate et plus majestueuse que la céleste rose du roman du même nom.Après avoir marché sur les bords du fleuve,il arrivèrent à proximité d'un grand pont .La déesse s’arrêta pour lui montrer les figures qui en ornaient la face .Ce sont celles que tu as vu dans ton rêve et qui t'ont fait peur car tu à cru qu'elles étaient toutes liées à toi et qu'elles étaient associé à ton malheur.Face grimaçantes elles sont,mais elles ne sont points toutes en déshonneur.Dans cette ville magistrale s'écrivent des poèmes qui sont sculptés dans la pierre;elles ornent souvent la facade des ponts,mais aussi parfois la façade des églises sur le fronton de ces statues qui se dressent immobiles dans l'azur de la ville on peu lire toute l'histoire de nos cruelles passions.Mais c'est surtout dans ton cœur que se tient la clés de leur déchiffrement .Désir ma céleste amie,ma chère bien aimée celle qui reste pour toujours plantée dans mon coeur ,Désir ma soeur avait tenté hier de t'initier aux bienfaits de la sublime rage d'aimer ;je dois aujourd'hui à mon tour t'enseigner les bienfaits de la folie d'amour lorsqu'elle est partagés par la vision supérieure des poètes exaltés.Regarde!.Elle lui montra une figure qui se détachait du pont,et lui dit:Cela ne te rappelle rien dans l'ordre des idées?-Regardes mieux et souvient toi d'un céleste Roman écrit par ceux des tiens qui vivaiet dans cette ville ,plus de huit siècles auparavant. Ils s'appelaient Guillaume de Loris et Jean de Muns ,ils avaient parcouru cette ville comme tu le fais à présent , les figures qui ornent les ponts n'étaient pas encore disposées dans l'ordre où tu les voit ;ils travaillaient encore au déchifffrement des allégories subtiles qu'elles contenaient ;ils tenaient dans leur main le mystères de leur déchiffrement .Ils avaient pressenti de quel ordre tenait la haute poésie qui les avait fait naître. Ces figures que tu voit portes un secret qui est facile à décrypter pour une âme instruire par les pratiques de l'alchimie,mais même si ton esprit ne les connaît pas ,si ton cœur est alerte,il découvrira la formule par quoi elles tiennent.Sublime montra une à une les dix figures qui étaient rangées sur le pont,lui détailla chaque trait et les nomma une à une. Elle lui dit :Regarde celle là se nomme Amour,,celle là haine cette autre félonie celle là vilénie ,celle ci convoitise cette autre se nomme haine ,celle là se nomme perversion,cette autre orgueil,et celle là avarice.Les multiples figures que tu vois étalées sur ce pont sont les symboles de la nature humaine .Elles n'ont valeur que symbolique,mais celui qui les reconnaît en passant est déjà un voyant.Ces figures sont banales, mais celui qui les aperçois avec les yeux du voyant est déja sur la voie de leur déchiffrement.Ces figures sont disposées en plusieurs endroits de Paris ,ces endroits sont tous liés entre eux par une puissance de connaissance que peu d'hommes savent lire et encore moins interpréter. Elles sont faites pour éclairer les mystères de la beauté et de la laideur du monde ,leur déchiffrement permet de lire dans les âmes.Paris ta douce capitale à travers ses pierres sculptées contient un vaste reliquaire ,ce reliquaire ressemble à un grande plaine magique ou circulent les énergies du ciel .A Paris et ailleurs dans toutes les villes célestes qui accueillent cette mémoire sont dissimulés les symboles des origines célestes et terrestres de l'humanité.Seul ceux qui savent lire avec leur coeur ,les poètes ardents les fous les idiots et les grands alchimistes peuvent accéder à l'existence de cette contrée surnaturelle où se tient caché le maître de connaissance,celui qu'on appelle Déduit le maître d'amour ,où aussi le maître des coits ardents ,car il dissimule sous ses parties intime un serpent magique qui ne cherche qu'à jaillir vers le sommet de notre crâne pour faire éclater au grand jour la flamboyance de la beauté du ciel dont nous sommes tous issu., ,il est celui qui resplendit au dessus de nos tête et qui se tient aussi assis au bas de nos sexes dissimulé sous lui il attend l'heure de ton éveil pour jaillir.



HAINE et la première figure dont tu peux apercevoir les contours.

Elle se dresse au milieu

Exactement comme la décrite le poète annonyme avant moi:

Car elle occupe le centre.

Et comme il dit:

En elle on sent grande source de jalousie

Grande source de jalousie,

De courroux et de frénésie

Elle parait pleine de poison

Et pleine et de noire trahison.

Son image mal atournée

A les traits d'une forcenée,

Un laid visage tout froncé,

Le nez petit et retroussé,

Puis, enfin, elle s'entortille

D'une hideuse souquenille

Qui plus hideuse encor la rend.



FÉLONIE est à gauche est sur le même rang,



De même taille, une autre image;

Tout au dessus de son visage

Félonie est son nom gravé.







Sur la droite tu aperçois VILENIE.



Avec elles en harmonie:

Même aspect hideux, repoussant;

Du premier coup d'oeil on pressent

Une créature orgueilleuse

Et médisante et rancuneuse.

Celui qui peignit ces tableaux

Savamment maniait pinceaux,

Car bien semblait chose vilaine

De douleur et de dépit pleine,

Et femme qui petit savait

Honorer ceux qu'elle devait


.






Après est peinte CONVOITISE.



C'est elle qui les gens attise De prendre et ne jamais donner,Et leurs biens faire foisonner.C'est elle encor qui à l'usure Prête la main pour sans mesure.Constamment gagner, amasser.Qui ne cesse au vol de pousser Larrons, gens de mauvaise vie,Dont les crimes, la félonie.A la potence les conduit:Celle qui fait dauber autrui Par dol et cauteleux langage,Par mauvais compte, escamotage.C'est elle qui, tous les tricheurs,Inspire et tous ces faux plaideurs

Dont les manœuvres criminelles Ont maints varlets, maintes pucelles,D'un héritage dépouillés

Tout crochus et recoquillés Avait les doigts cette femelle,Et c'est chose bien naturelle,Car

Convoitise, c'est connu,Aucun bonheur n'a jamais eu fors quand les autres dévalise;Ne sait entendre

Convoitise A rien qu'aux autres accrocher;Elle a d'autrui le bien trop cher.



Sublime désigna une autre figure assise à côté de Convoitise.



Comme le disait l'antique le poète:



Elle était affreuse et sale, et se voûtait.

Lede estoit et sale et foulée

Avarice estoit apelée:

Avarice était appelée

Cele ymage, et megre et chetive,

Et aussi vert cum une cive

.Cette image maigre et chétive

Était verte comme une cive,

Tant par estoit descolorée,

Qu'el sembloit estre enlangorée

;Et ce visage sans couleur

Semblait s'épuiser de langueur

sembloit morte de fain,

Qui ne vesquist fors que de pain

Petri à lessu fort et aigre;

D'un mort elle avait l'apparence

Qui ne vécut que d'abstinence

Et de pain fait d'aigre levain.

Et avec ce qu'ele iere maigre,Iert ele

povrement vestuë,

Cote avoit viés et desrumpuë

;Pour draper sa maigreur enfin

Elle était pauvrement vêtue

D'une vieille cote rompue



Sublime continua à réciter une langue étrange et belle qui ressemblait à de l'ancien français Bel Astre qui se demandais pourquoi cette langue qu'il trouvait belle parvenait à peine compréhensible à ses oreilles,car elle lui paraissait plus belle et plus délicieusement rebelle que celle polie qu'il employait ordinairement.



Comme s'el fust as chiens remese;

Povre iert moult la cote et esrese,

Et plaine de viés palestiaus.

Delez li pendoit ung mantiaus

A une perche moult greslete,

Et une cote de brunete

[8]

;

Où mantiau n'ot pas penne vaire,

Mès moult viés et de povre afaire,

D'agniaus noirs velus et pesans.

Bien avoit la robe vingt ans;

Mès Avarice du vestir

Se sot moult à tart aatir:

Car sachiés que moult li pesast

Se cele robe point usast;

Car s'el

fust usée et mauvese,


Sublime lui parla de toutes les autres figures qui étaient disposées sur le pont,il y avait envie,Jalousie ,Tristesse et VieillessePapelardise et Pauvreté ,et toutes celles que j'ai déjà nommé.- Cela n'est que la partie la plus visible de ce qu'on trouve dans ce grand roman d'amour et de conaissance sublime dissimulé dans ce grand roman d'initiation qu'est Paris lui dit elle -.Sublime parti peu après qu'elle lui ait donné toutes ces explications car elle sentait bien que Bel Astre tout estomaqué par ces révélations avait besoin de se reposer.





TROCADERO.



Un autre jour alors qu'il traversait Paris,pour observer les traces de poésie sacrée que déversait Désir sur la capitale à travers le souvenir qu'il avait gardé d'elle ;il vit une main mystérieuse,une main secrète surgir du ciel comme un songe.Ce jour là, il vît surgir Sublime habillée comme un songe .Son corps nu reluisait d'une aura mystérieuse il se dit qu'elle lui avait ravit l'esprit pour y introduire un charme nouveau . Lui vint en tête une phrase qu'il avait lu dans un livre qu'il avait lu et égaré-

Le songe est l'avertissement

Des biens et maux qui nous attendent;

Et maints avoir songé prétendent

La nuit choses confusément,

Qu'on voit ensuite clairement.

Il se remémora la phrase pour savoir ce qu'elle voulait dire,car elle lui parlait par plusieurs côtés.A cet instant Sublime illuminé par une nappe de cendres dorées qui tourbillonnait autour d'elle, appuya une de ses joue contre la sienne,et murmura dans un souffle léger cette superbe phrase – Aimais je davantage que Désir qui t'aimas?- Phrase énigmatique qui résonna dans le coeur de Bel Astre sans qu'il pût savoir pourquoi .Il cru entendre cette phrase comme une invitation à aimer, Sublime ;à l'aimer comme il avait aimé Désir,avec une force et une puissance encore plus radicale,car c'était cette fois avec la force et la puissance d'un ange descendu du ciel qu'il l'aimait.Il la voyait avec le visage de Désir, de celle qu'il avait toujours vénéré sans lui dire tant il avait peur de lui déplaire ;il vit apparaître le visage de Désir et celui de Sublime auréolés d'une même puissante lumière , leurs deux visages resplendissaient chacun dans l'aube naissante elles étaient deux en une .Sublime tenait une rose blanche éclatante dans sa main droite ,et Désir un rameau d'or dans l'autre main.Elles apparurent toutes les deux baignées dans une phosphorescence pâle qui ressemblait à une poussière de marbre;elles apparurent parmi les 12 statues d'or qui formaient un fort beau songe sur la place du Trocadero. Bel Astre resta plusieurs heures immobile au milieu des statues en dépit de la fraîcheur matinale et de la rosée qui descendait du ciel,il tenait le corps de Sublime et de Désir contre le sien,sans que personne ne les vit leurs visages étaient plaqué contre sa joue ,ses yeux tournés vers la sublime tour Eiffel. Les premiers touristes japonais débarquaient sur l'esplanade dans leur mains brillaient des appareils photographiques instantanés ,ils ne voyaient pas aveuglés qu'il étaient par la splendeur des lieux qu'ici en cet instant avait lieu l'accolade surnaturelle d'un jeune poète avec sa muse et son amante une déesse qui se faisait appeler Sublime.





L'ARCHE INVISIBLE.



La troisiéme rencontre qu'il fît avec sublime ,c'était un jour ou il marchait à la Défense ,là il s'était perdu.Il marchait au coeur d'un chantier immense,couvert de tours impressionnantes,de grandes grues qui semblaient abandonnées,élévaient leurs bras de fer dans les airs ;elles semblait vouloir défier le ciel, elles tenaient dans leurs mains des immeubles brillant vertigineux.Un immense batiment de forme triangulaire ,recouvert de panneaux de verre en façade attira son attention,il semblait surgir d'ailleurs.Bel Astre regardait le soleil qui s'écrasait sur sa facade ,Bel Astre marchait comme à son habitude,un peu comme un somnambule,il était pris dans ses rêves.Il contemplait ce paysage à demi futuriste, il ne savait pas quoi penser de ces immenses constructions qui avaient surgie là presque par hasard,ou par la volonté capricieuse de princes roi où seigneurs des temps nouveaux ,les temps post-modernes.Il avait cru voir s'imprimer sur cette façade le corps sublime de Désir,mais il se dit sans doute qu'il rêvait ,car comment son corps aurait il pu s'imprimer par magie sur cette construction de verre délirante.Pourtant au même moment il s'immobilisa et frisonna ,car il venait de sentir un souffle léger qui était projeté sur sa nuque. Lorsqu'il se retourna il aperçu un ange transparent qui déployait ses grandes ailes de cristal blanc derrière lui. L'ange avait le corps androgyne de Sublime,il était entièrement nu ,mais sa nudité n'était que pure beauté une beauté blanche divinement blanche.Sublime était l'ange,elle semblait invisible,mais elle était lui,elle était l'ange;elle n'était visible que par l'oeil du poète ,car les rares passants qui marchaient dans leur sillage ne faisaient pas attention à eux.-Regardes lui dit Sublime en lui serrant la taille ,avec ses mains fines et douces comme de la rosée-Ce lieu qui te paraît immense ,n'est rien d'autre qu'un mirage;toutes ces immenses constructions que tu vois,n'existent que pour un temps éphémère,demain elles disparaitrons crois moi,et d'autres les remplaceront,car tout en cette vie est mirage.Tes affections,tes plaisirs,tes émotions ,tes ambitions et tes désirs sont comme des mirages, ils n'existent que pour un temps qui est éternellement en sursis ,ils s'aggripent à ton imagination pour la faire défaillir.Mais ce n'est pas une raison pour ne pas observer la beauté ou la laideur qui s'en dégage.Lui dit Sublime en prenant sa main pour la passer sur son visage,à elle qui était d'une beauté stupéfiante.- En regardant le monde avec les yeux du coeur le monde t'apparaîtra plus beau ;mais pour qu'il t'apparaise de surcroît encore plus beau;fait en sorte qu'il t'apparaisse aussi irréel que ce que vois le poète en observant le monde avec les cieux du ciel ,tu comprendra alors ce que veux dire BEAUTE SUBLIME - celle qui voit avec les yeux du ciel!-. Aujourd'hui que vois tu du monde qui t'entoures?.Que vois tu lorsque tu contemple le vaste paysage que tu as sous les yeux?- Que vois tu?Lui dit Sublime.-Je te vois toi sublime! lui répondit Bel Astre qui se senti pris par un élan qui dépassait son propre soi;à travers toi je vois un paysage étrange,je vois la beauté radicale de Désir telle qu'elle me l'avait enseignée;mais je vois aussi plus;je vois la beauté sidérale du monde encartée au milieu des étoiles ,je vois un paysage étrange qui ressemble aux pléiades .Ce paysage a la beauté fulgurante de l'esthétique moderne mais elle est bien supérieur à toutes ;même à celles les plus admirables que j'ai pu observer à travers le génie des hommes ...Je vois..-Sublime l'arrêta- Tu vois cela aujourd'hui !Mais je vais te faire voir d'autres choses.Regardes!Elle prît Bel Astre par le coup et planta son regard de lumière dans le sien tandis que ses immenses ailes se rabattaient les rendant invisibles .Dans le regard de Sublime Bel Astre aperçu l'éclat du soleil,puis l'instant d'après il vit surgir le beau corps de Sublime .Elle était accompagé, par un ange ,il se reconnu lui Bel Astre dans cet ange marchant à ses côtés ,ils marchaient enlacés sur une grande esplanade,elle avait de grandes ailes blanches comme celles de l'ange et de lui de même.Sublime irradiait. Ils marchaient enlacés .Sublime avait sa tête penchée contre la sienne.Elle caressait son visage de sa belle main blanche aussi douce que rosée,les traits beaux et pleins d'élégance, le col ouvert par négligence, dans une sublime robe de mousseline blanche transparente.Elle était plus belle que jamais.Bel Astre ne lui dit pas,mais il aimais assez cette manière,de laisser sa coiffe s'ouvrir ,et sa gorge se découvrir ,car dessous sa chemise fine ,blanchoyait sa belle poitrine.Sublime lui apparût à cet instant encore plus belle plus délicate et plus majestueuse que la céleste rose du roman .Alors lui revint doucement en mémoire les paroles du poète :


Je me sentis grandir au-dessus de moi-même.
Mon regard se refit si perçant et si sûr
Qu'il eût pu soutenir un jour encore plus pur.
Je vis couler alors en forme de rivière,
Brillant de mille feux, un torrent de lumière...


DANTE LE PARADIS (Chant 30.31).


Mais il s'arréta soudain ,car regardant Sublime qui lui prenait doucement la main.Il songea qu'il nétait pas digne d'elle.Il vit d'immenses lumières jaillir partout autour d'eux,mais il vit aussi les scorries qui s'étaient déposées dans son coeur à lui,son coeur irrégulier .Il vit les espacements vide de son coeur et l'instant d'après il aperçu Sublime qui déposait sur ses lèvres un baiser ardent qui fît jaillir devant son regard une rose splendide venue du ciel.Lui caressant à nouveau le visage elle lui dit- Maintenant regardes Poète inquiet!- Apparut devant eux noyé dans la splendeur du jour un celeste bâtiment il avait la forme d'une Arche ,il se détachait immense sur le ciel comme un symbole en suspend dans un vide sidéral .Dans le lointain derrière ,un dôme et d'autres très grands immeubles, se détachaient sur le ciel. Sublime lui dit alors en effleurant sa joue avec ses lèvres parfumées avec l'eau de ses beaux rêves divins .- Souviens toi de cet Arche,Bel Astre le jour ou je disparaîtrai, tu repenseras à lui sans savoir pourquoi,et il t'apparaîtra qu'il était aussi ton oeuvre à toi!-Elle ajouta en lui caressant doucement les mains -Cet Arche est un objet magique,Il est le symbole de ta rennaissance et ta disparition,il est le symbole de la porte que tu te dois de franchir pour t'affranchir de tout et surtout de toi même.Car aujourd'hui tu as pu voir en rêve,ce que la plupart des humains ne peuvent jamais observer.Elle lui baisa les yeux et dit- Le temps n'existe pas.Souvient toi!.Ce que tu crois être ou crois voir aujourd'hui n'est rien d'autre que le produit de tes rêves.En réalité ,ton esprit peut s'étendre à l'infini,il peut remonter dans le temps et décrire des boucles dans les plus hautes sphéres,car ton esprit est lié en songe à la poèsie des lumière à celle qui berce les continents qui naviguent invisibles dans les plus hautes sphéres.Nous sommes toi et moi liés à un songe qui peut d'un instant à l'autre nous faire voir le monde dans sa totalité,ou le faire disparaître tout entier l'instant d'après,nous sommes liés par l'esprit et par le corps à la beauté intégrale qui génère et fait mourir les espèces.Nous sommes nés d'un grand rêve divin.pour l'apercevoir il faut voir en poète en amant en génie ou en enfant qui vient juste de naître.Souviens toi! Ô Bel Astre, toi mon poète ,toi mon fidéle d'amour Toi mon plus bel amant après celui que Désir posséda.

Elle disparût et laissa Bel Astre désemparé.












CHAPITRE VI









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Sublime est partie,Bel Astre erre quelques temps ,il aperçoit dans la rue le portrait de Rimbaud .Dans une librairie il aperçoit un livre de Michaux.Il décide d'aller visiter le Musée d'Art-Moderne-Apparition de Celle qui se fait appeler Clairvoyance-Elle l'entraîne sur l'esplanade du musée.

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